La ville de Kisangani dans la province de la Tshopo au Nord-Est de la République démocratique du Congo, abritera ce vendredi 02 août, la deuxième commémoration du Génocide congolais pour des gains économiques, Génocost.
Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi est annoncée dans cette ville martyre, où des hommages à l’image de la première commémoration à Kinshasa, seront rendus “aux dizaines de millions de morts, victimes des violences sexuelles liées aux conflits utilisés comme arme de guerre” de trois décennies dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
Hormis Kisangani, des cérémonies de recueillement seront organisées non seulement dans plusieurs villes du pays, mais également dans différentes missions diplomatiques de la RDC à l’étranger, pour permettre à la population d’honorer les victimes, un acte qui symbolise le respect et la reconnaissance de la nation.
Cette commémoration revêt double casquette : en premier lieu, elle donne l’opportunité de rendre un hommage mérité à des millions de morts, ce qui réaffirme la dignité et la valeur de chaque vie perdue durant ce long feuilleton de tragédies et en second lieu, cette commémoration ouvre la voie à un plaidoyer pour la reconnaissance “officielle” du génocide congolais, qui marque une étape cruciale pour la justice et la réconciliation et qui appelle à une prise de conscience au niveau tant national qu’international, afin que des actions concrètes soient entreprises pour prévenir de telles horreurs à l’avenir.
Consacrée par la Loi n⁰22/065 du 26 décembre 2022, le Génocost vise à rappeler à l’ensemble d’opinion que depuis trois décennies, la partie Est de la RDC est le théâtre des conflits armés orchestrés par des États et puissances internationales, avec l’objectif ultime d’affaiblir l’autorité de l’État dans le souci de favoriser l’exploitation illégale des ressources naturelles par un blanchiment des minerais de sang au travers des plateformes de contrebandes.
Guerschom Mohammed Vicci