Le député national Gracien Iracan de Saint Nicolas a au cours d’un point de presse organisé ce mercredi 21 juin à Kinshasa, demandé aux participants des travaux préparatoires de la Table ronde devant examiner tous les contours de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, de mettre fin à cette gouvernance militaire, jugée » d’improductive ».
L’élu de la ville de Bunia réitère sa recommandation de mettre fin à cette mesure car à l’en croire, en dépit de ce régime militaire, la population continue à être massacrée, enlevée et vivre la misère dans les deux provinces.
« Il n’y a aucune raison aujourd’hui pour que l’état de siège soit maintenu. La population qui est responsable, qui est même l’acteur clé participant activement comme population, comme ayant droit de cette partie du pays a déjà dit non à l’état de siège depuis 2021. D’ailleurs, à trois mois de l’état de siège, on est allé de violation à violation, jusqu’aujourd’hui, on a fait trois ans avec l’état de siège. La population n’est pas ignorante, elle sait que les gouvernants ont abusé de leur volonté. Donc, pour que le chef de l’État, pour que l’Assemblée nationale et le Sénat ne s’opposent pas aujourd’hui à la population, il est important de respecter la volonté populaire », indique Gracien Iracan.
Il dénonce au même moment la complicité de plusieurs de ses collègues députés qui malgré la volonté de la population de mettre fin à l’état de siège, continue à proroger cette mesure au niveau de l’hémicycle.
« Nous devons dénoncer aussi la complicité de certains de nos collègues à l’Assemblée nationale, qui ont voulu que l’état de siège continue et pourtant, cette même Assemblée nationale a voté une résolution pour sa fin à 2021 », poursuit ce membre de l’opposition.
À Kinshasa, les travaux préparatoires préparatoires de la Table ronde sur l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri seront clôturés sauf changement, ce jeudi 22 juin. Il reste maintenant à savoir si cette mesure décrétée par le président de la République, sera levée ou requalifiée.
Yannick warangasi, à Kinshasa