La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) tire la sonnette d’alarme après avoir analysé la situation sécuritaire globale de la République Démocratique du Congo et appelle à la responsabilité de chacun afin d’éviter le pire.
Dans une déclaration sur la situation sécuritaire publiée ce jeudi 10 novembre dénommée « L’heure est grave. Notre pays est en danger ! », la CENCO a passé en revue la situation sécuritaire préoccupante sur l’ensemble du territoire national. De la province du Nord-Kivu où certaines entités du territoire de Rutshuru demeurent sous occupation des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda en passant par celle de l’Ituri où, malgré les multiples décisions prises par les autorités, la conférence parle de la montée de nombre de morts, les territoires de Kwamouth et de Bagata avec le conflit foncier qui oppose le Teke et le Yaka jusqu’à la situation confuse dans le Kongo-central où le déguerpissement de la population se poursuit.
Les Archevêques et Évêques regrettent l’attitude de la communauté internationale face aux cas avérés de l’insécurité nourris par des pays étrangers et qui témoignent d’une certaine « complicité ».
« Malheureusement, la communauté internationale et les organisations régionales qui disposent des léviers pour faire la justice au Peuple Congolais affichent une attitude hypocrite qui révèle une certaine complicité. » se plaint la CENCO.
La Conférence Épiscopale Nationale du Congo appelle alors à l’implication de tout le monde pour sauver ce qui reste avant que le pire ne soit constaté dans les zones en risques.
« Hélas ! Les cas du genre se retrouvent en plusieurs endroits dans notre Pays. Notre pays est en danger ! Si nous n’y prenons garde, nous allons nous réveiller un matin avec un pays balkanisé de l’une où de l’autre manière. Le risque est grand que le Pays soit éclaté. Aussi est-il impérieux que chacun de nous assume ses responsabilités citoyennes. » craint la Conférence.
À cet appel à la mobilisation, la CENCO invite toutes les personnes de bonne volonté à des gestes de solidarité à l’égard des déplacés aux côtés des jeûnes et prières. Les Archevêques et Évêques convient ainsi à une marche pacifique le 4 décembre prochain pour la sauvegarde de l’intégrité qui se trouve menacée par cette situation généralisée.
Guerschom Mohammed Vicci