Après la publication des résultats provisoires des élections législatives nationales, provinciales et municipales des élections du 20 et 21 décembre 2023, les partis et regroupements politiques écartés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) faute du seuil d’éligibilité, se sont réunis ce mercredi 31 janvier 2024 à Kinshasa, afin de contester ces résultats provisoires.
Il s’agit de cinq partis et regroupements politiques dont le REPOP de Ibalanky Claude, RDT de Sylvain Mutombo, 1A/A de Vidiye Tshimanga, AAND du Sénateur Fikiri et ADRP de François Rubota.
Dans une déclaration conjointe, ces formations politiques se déclarent victimes des règlements de comptes politiques. Ils motivent leurs propos par plusieurs griefs, dont la non publication des résultats détaillés des candidats nationaux, qui n’ont pas atteint le seuil national d’éligibilité.
À les en croire, c’est pour la première fois dans l’histoire électorale de la République démocratique du Congo que les résultats des élections législatives deviennent : « un secret d’État », violant ainsi l’article 71 de la loi électorale.
Ce que demandent ces partis et regroupements politiques
Eu égard à cette situation, ces partis et regroupements politiques qui n’ont pas atteint le seuil lors de recentes élections selon la Ceni, exigent à la Centrale électorale de publier impérativement, les résultats des législatives nationales dans leur intégralité sans omettre aucun candidat par circonscription et par bureau de vote et à ceci, la publication du taux de compilation des procès verbaux par circonscription, tout en précisant le total de suffrages des bureaux de vote non compilés.
Tout en sollicitant l’implication personnelle du chef de l’État dans cette affaire, les partis et regroupements politiques n’ayant pas atteint le seuil d’éligibilité, recommandent à la Cour constitutionnelle d’examiner toutes les requêtes lui soumises en contestation, dans le délai légal de deux mois.
Il convient de rappeler que lors des élections législatives organisées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) le 20 et 21 décembre 2023, le seuil d’éligibilité au niveau national était de 1% et 3 au niveau provincial. Plusieurs candidats ont échoué avec plus de 15 000 voix faute du Seuil.
Yannick Warangasi