Le parti politique Ensemble pour la République de l’opposant Moïse Katumbi, dénonce la perquisition qu’elle qualifie « d’illégale » de la résidence de ce dernier et de Salomon Idi Kalonda dit Salomon SK Della, qui se trouve en détention depuis quelques jours dans les locaux des services de sécurité à Kinshasa.
Dans une déclaration devant la presse à Kinshasa ce jeudi 8 juin, les membres de ce parti évoque un « harcèlement politique » contre la famille politique de cet opposant, en faveur du Président Félix-Antoine Tshisekedi.
« Ensemble pour la République porte à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’internationale le dernier rebondissement du harcèlement politique orchestré à l’endroit de monsieur Moïse Katumbi et de sa famille politique par différents services de l’État, à la solde de monsieur Tshisekedi et ses partisans », dessinent les membres de ce parti.
Et d’expliquer :
« Ce jeudi 8 juin 2023, une perquisition illégale a été opérée à la résidence de monsieur Moïse Katumbi, président national de Ensemble ici à Kinshasa à Ngaliema, sans que le propriétaire de lieu n’ait été prevenu de cette action alors que lui-même est absent de Kinshasa, et qu’aucun membre de sa famille n’est présent sur le lieu », poursuivent-ils.
Ceux-ci corroborent les mêmes irrégularités dans les fouilles des résidences de Salomon SK Della à Lubumbashi, en forçant notamment les portes de ce bras droit du Président de l’Ensemble pour la République.
Le parti politique brandit l’article 29 de la Constitution en vigueur en République démocratique du Congo, lequel rappelle l’inviolabilité du domicile sans le respect des formes et conditions fixées par la loi.
Rappelons que durant la journée de ce mercredi 7 juin, c’est l’opposant Matata Mponyo qui a fait remarquer que le pistolet qu’on attribuait à Salomon SK Della pour justifier une des charges retenues contre lui, appartenait plutôt à son garde du corps, et que ce dernier l’avait perdu lors des manifestations du 25 mai dernier à Kinshasa.
Guerschom Mohammed Vicci