Les dirigeants d’environ 120 pays à travers le monde se sont rassemblés à Kampala, la capitale ougandaise pour le 19e Sommet du Mouvement des pays non alignés (MNA), qui a débuté lundi 15 janvier 2024.
Environ 4 000 invités venus de différents États membres sont attendus à ce sommet d’une semaine, qui vise à aborder les problèmes mondiaux urgents et à favoriser la coopération entre les États membres.
Les délégués formeront deux commissions – politique, et économique et sociale – dont les négociations façonneront le document final de Kampala, qui sera adopté par les ministres des Affaires étrangères et déclaré samedi lors du sommet des chefs d’État.
Le ministre ougandais des Affaires étrangères, le général Jeje Odong a déclaré que le monde avait besoin de multilatéralisme et de solidarité, pour faire face à ses nombreux défis. « Aujourd’hui, nous sommes confrontés à plusieurs défis, notamment les conflits armés dans différentes parties du monde, l’insécurité alimentaire, les migrations, le chômage, les pandémies sanitaires, le changement climatique et le terrorisme, parmi une myriade de défis. Nous reconnaissons également les défis liés au financement du développement et la question du fardeau de la dette, qui dépeint des perspectives économiques mondiales déprimantes. Il est donc crucial pour nous d’aborder les problèmes existants, nouveaux et émergents collectivement et dans l’intérêt de nos membres, pour le bien de l’humanité », a-t-il déclaré.
Le MNA est le deuxième plus grand groupe de pays après les Nations unies, fondées en 1961 au plus fort de la guerre froide entre l’Ouest et l’Est. Mais contrairement à d’autres organisations régionales et internationales, elle ne dispose ni d’une charte, d’une loi ou d’un traité fondateurs formels, ni d’un secrétariat permanent. Le pays qui assure la présidence tournante, est responsable de la coordination et de la gestion des affaires du Mouvement. L’Ouganda succède à l’Azerbaïdjan à la présidence jusqu’en 2027.
Le MNA compte 120 pays : 53 d’Afrique, 39 d’Asie, 26 d’Amérique latine et des Caraïbes et deux d’Europe. Il comprend également la Palestine, État non membre de l’ONU, 17 autres pays observateurs et 10 organisations observatrices.
Ce sommet est l’une de plus grandes réunions mondiales organisées par l’Ouganda, après la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth en 2007.
Franck N. K.