Après trois jours intenses de formation, plus de 100 enquêteurs locaux de Fond national des réparations des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (Fonarev), issus notamment de l’écosystème et d’autres parties prenantes voire des représentants des déplacés ont été largués ce lundi 04 novembre sur terrain, pour un premier test d’évaluation au camp des déplacés de Kanyarucinya dans le territoire de Nyiragongo, autour de la ville de Goma au Nord-Kivu.
Ces enquêteurs ont été scindés en équipes de 10 personnes, conduites par un superviseur vu la “dextérité” qu’exige le processus, qui se dessine d’avance “laborieux” et “délicat” pour obtenir de meilleurs résultats et ainsi, permettre au gouvernement de procéder aux réparations des victimes de trente années de guerre de l’Est de la République démocratique du Congo.
Pour cette séance test, il était question d’essais pour savoir la capacité de l’outil de collecte, la prise de parole des enquêteurs devant les victimes et surtout, la pertinence des questionnaires pour l’identification des victimes, pour ne citer que ces éléments essentiels pour se rassurer de la compétence des enquêteurs avant d’être “véritablement” largués sur le terrain.
Si dans l’ensemble, les résultats ont été “largement” positifs, ce test a permis à dénicher de petites failles, qui laisseront place à de petites améliorations importantes à apporter, surtout en ce que touche aux enfants de moins d’un an, les personnes de troisième âge, celles à mobilité réduite et des personnes analphabètes, où un regard particulier devra être placé dans le travail des enquêteurs.
Le processus d’identification des victimes n’est pas anodin. Ce test ouvre la voie à la “nouvelle ère” des réparations. Les victimes peuvent finalement espérer obtenir la “réparation”, seulement en voyant la volonté des équipes d’enquêteurs engagées, qui se disent prêtes à entamer la grande étape d’identification, dont la première phase touchera le camp 8ème Cepac au quartier Lac vert dans la ville de Goma, et Don Bosco en territoire de Nyiragongo.
Lancé depuis le 28 octobre dernier, le processus de sensibilisation mis en place par Fonarev, avait débuté par la mobilisation de toutes les couches dont la presse, avant la formation des enquêteurs retenus après appel à la candidature.
Guerschom Mohammed Vicci