Les trente-cinq victimes déplacées tombées le 03 mai dernier aux camps des déplacés de Lushagala à Mugunga et Cepac au Lac vert dans la ville de Goma au Nord-Kivu, ont finalement reçu les derniers hommages ce mercredi 15 mai, lors d’une cérémonie organisée en leurs mémoires par le gouvernement de la République démocratique du Congo.
Dans une atmosphere pleine d’émotions tristes dont des familles des victimes inconsolables et une foule revoltée, ces personnes dont des enfants ont été pleurés. Fabrice Puela, ministre des droits humains fustige que ces déplacés ayant fui leurs entités, « pleurent ses enfants tués non pas des maladies naturelles mais par des bombardements », lancés par les terroristes du M23, qui reçoivent le soutien du Rwanda.
Il décrète la journée du 03 mai comme celle « commémorative aux recueillements en République démocratique du Congo », qui touchera particulièrement la ville de Goma et le Nord-Kivu, en général. « Trop, c’est trop ! », largue le ministre des droits humains pour les trois décennies de guerre de l’Est de la RDC.
« Seule notre détermination à bouter l’ennemi hors du territoire national avec nos vaillants militaires, nous fera respecter », lance Fabrice Puela, face au complot international derrière la guerre d’agression que mene le Rwanda, sous le label du M23 depuis plus de deux ans. Pour lui, tous les crimes commis contre les populations de l’Est doivent être jugés devant les juridictions internationales, pour réparer tous les dégâts causés, dans le cadre de l’implémentation de la justice transitionnelle.
Pour ne pas éparpiller les victimes de différentes guerres de l’Est de la République démocratique du Congo, il y a « l’érection d’un cimetière spécial, un mémorial pour se souvenir », qui permettra de garder le souvenir de toutes les personnes massacrées dont de Kishishe, Makobola, de Mwenga, de Kamwinasampu, de Bundu dia Kongo, de Bambo et du reste de la RDC, tombées de suite de la barbarie humaine des ennemis de la République.
Une des victimes qui a perdu son enfant lors de ces bombardements, demande au gouvernement de voir dans quelle mesure mettre fin à cette guerre. « Nous avons fui le démon du M23 et il nous a suivis. Mon enfant de 19 ans est en train de dormir (mort) là devant, je souffre tellement. Que le gouvernement nous aide à en finir avec cette guerre pour que nous rentrions chez nous ». Une plus proche de celle-ci, décrit une souffrance hors pair. « Nous ne dormons plus, craignant qu’une bombe ne tombe sur nous et qu’il y ait de nouveaux morts », recommande aux autorités de les sortir de ce cauchemar.
Autour de 16 heures, les victimes ont été conduites dans leurs dernières demeures, après une marche à pied du Stade de l’unité jusqu’au rond-point Signers, avant que les corps ne soient embarqués pour Kibati où est érigé le mémorial.
Étaient presents en cette cérémonie, les députés nationaux et provinciaux du Nord-Kivu, le Gouverneur militaire intérimaire ainsi que la Direction générale de Fonds national des réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (Fonarev).
Guerschom Mohammed Vicci