Le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, le général-major Peter Chirimwami, a reçu mercredi 31 août 2024, les représentants de la communauté M’vuba venus de la région de Beni pour apporter leurs doléances à l’autorité provinciale.
Ladite communauté qui se dit marginalisée en province, demande au chef de l’exécutif provincial d’intégrer certains de ses fils au sein du gouvernement provincial comme d’autres communautés au Nord-Kivu.
Antibo Mayawele Faustin, représentant légal de la communauté M’vuba, regrette que leurs fils et filles n’ont jamais occupé des postes stratégiques pour gérer des affaires courantes au niveau local que provincial.
”Nous sommes venus voir le gouverneur pour lui présenter notre cahier de charge parce que la communauté M’vuba a toujours été victime d’une discrimination. Vous ne trouverez jamais un membre de notre communauté être indexé dans des affaires courantes de la politique. Aucune personne affectée dans des circuits administratifs. C’est un regret de constater qu’en commençant au niveau local passant par le niveau provincial jusqu’au niveau national, nous n’avons jamais été représentés”, indique-t-il.
Le gouverneur militaire rassure:
À la sortie de leur rencontre avec le gouverneur de province, le secrétaire général du comité central de cette communauté, a dans une interview accordée à la presse, indiqué avoir reçu l’assurance de la première autorité provinciale quant à leur demande.
”Nous remercions le gouverneur militaire du Nord-Kivu qui nous a reçus ici à Goma. Heureusement qu’il a reconnu cette situation que traverse notre communauté. Il nous a promis d’intégrer les fils et filles de la communauté Mvuba dans l’administration publique de la province. Nous irons informés nos membres que le gouverneur en cette période de l’état de siège, est d’accord de nous accompagner”, a laissé entendre Bokutu Masimengo Koko Well.
Pour en savoir plus, l’histoire démontre que les M’vuba et les pygmées restent les premiers occupants de la région de Beni. Ceux-ci occupent 4 grands groupements situés dans les secteurs de Ruwenzori et celui de Beni-Mbau. Il s’agit des groupements de bambuba-Kisiki, bambuba-mbau (Batangi-Mbau), Malambo et Bolema.
Pour tenter de les chasser de ces groupements, de 1912 à 1924, des M’vuba avaient été victimes des massacres. N’eût été leur résistance farouche, les groupements précités seraient aujourd’hui (2024) entre les mains des envahisseurs.
Yannick Warangasi, à Goma