Le collectif des jeunes artistes pour le développement, COJAD asbl, craint un possible enrôlement des jeunes déplacés dans des groupes armés suite à la manipulation et la toxicomanie.
Dans ce cadre, cette structure socio-culturelle est passée à l’enregistrement des jeunes artistes réfugiés congolais expulsés de l’Ouganda et cantonnés dans le camp de Rwasa, à moins de 4 km de la commune de Rutshuru au Nord-Kivu.
Lors d’une une interview accordée ce samedi 10 septembre à AGORAGRANDSLACS.NET, le coordonnateur de COJAD pense à une meilleure prise en compte des jeunes et enfants artistes réfugiés congolais retournés de l’Ouganda pour surmonter les défis auxquels ces jeunes sont confrontés. Il préconise des améliorations de conditions de vie qui demeurent nécessaires pour l’encadrement et la formation de ces jeunes.
« Les jeunes artistes sont aussi victimes des retombées de guerre. Et ce sont ces jeunes qui sont surtout des poumons, exactement au centre. Une fois délaissés et surtout durant cette période sombre en territoire de Rutshuru, caractérisée notamment par le stress, traumatisme, déplacement, esprit de suicide et des violences, voilà qu’ils sont en risque de la manipulation. » explique-t-il.
Cette structure demande aux intervenants, au-delà des enfants, des femmes et des ménages qu’ils ciblent, de viser aussi les jeunes et surtout ceux dotés des talents artistiques vu qu’ils peuvent jouer un rôle important pendant cette période particulière marquée par les affrontements en répétition entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et les éléments du M23.
Keren Miburo