Il ne se passe plus deux jours sans qu’un habitant soit abattu par les hommes armés dans la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC. Le cas le plus récent remonte à ce vendredi 7avril où un homme a perdu la vie dans une fusillade au quartier Katindo, dans la commune de Goma.
Cette situation inquiète au plus haut niveau le Chef des travaux et acteur politique, Patient Rafiki. Celui-ci regrette que le taux de criminalité urbaine prend une ampleur inquiétante pendant cette période où la ville est dirigée par les autorités militaires et policières, consécutivement au régime exceptionnel de l’état de siège.
Ce scientifique et acteur politique de Goma redoute que la première ville touristique de la République démocratique du Congo vive la criminalité de l’époque de la rébellion RCD, où des civils étaient tués sans merci.
“Dans moins d’une semaine nous venons de compter au-moins trois morts dans la ville par assassinat, nous ne comptons pas le nombre des maisons cambriolées par les 40 voleurs. Avec des crépitements des balles par ici par là. À Goma, l’assurance vie ne dépasse plus 24 heures. Lorsque quelqu’un se trouve dans sa maison il n’a pas la chance de voir la journée par ce que la ville reste invivable”, indique-t-il.
Cet enseignant et acteur politique regrette ainsi que les services compétents censés sécuriser la population demeurent dans un silence coupable face à cette dégradation totale du climat sécuritaire de la ville. Il appelle la population, plus la jeunesse à une synergie d’efforts dans la lutte contre ce phénomène.
“Tant d’autorités sont là mais personne ne donne les explications quant à la situation que nous vivons. Nous avions dit que c’est nous la jeunesse, nous les futurs qui devrons aussi nous impliquer pour que nous puissions rétablir la paix. Nous en avons une petite expérience, à l’époque du RCD, nous étions encore dans la ville de Goma et tué quelqu’un dans la ville pendant cette période ne demandait rien. À Cette période là, toute la jeunesse s’était mise ensemble comme un seul homme et nous avions regagner notre quiétude”, a-t-il poursuivi
Patient Rafiki estime cependant que les autorités devraient définir d’autres mécanismes adéquats qui pourront mettre fin à l’insécurité qui prévaut ces jours au chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Yannick Warangasi, à Goma