Certains leaders communautaires du territoire de Rutshuru, s’opposent à la proposition faisant état du pré-cantonnement des éléments du Mouvement du 23 mars, M23 à Rumangabo, village, situé dans le groupement Gisigari au Nord-Kivu.
Contactés à ce sujet, quelques cadres de ce territoire disent ne pas bien acceuillir ce message ralayé par plusieurs médias ciblant Rumangabo, l’une de grandes bases militaires du territoire de Rutshuru, comme un site de pré-cantonnement de ces rebelles.
Ces derniers craignent la mise en application de cette décision, du fait que cette zone est proche du pays agresseur, le Rwanda qui probablement, doit accélérer son soutien à cette rébellion qu’il parraine de bout à bout.
À les en croire, ce pré-cantonnement du M23 à Rumangabo, serait l’un des moyens pour ces agresseurs, de procéder à la balkanisation de la partie Est de la RDC, surtout avec la multiplicité de groupes terroristes, comme les M23 et ADF au Nord-Kivu, et une partie de l’Ituri et les Twirgwaneho au Sud-kivu, précisément dans la plaine de Ruzizi et à dans les hauts plateaux de Minembwe.
« Non, ce n’est pas possible que le gouvernement cantonne les bandits, comme le M23 à Rumangabo. Combien de fois ces brigands nous mettent mal à l’aise ? Ça, nous refusons. Nous allons tous nous mobiliser pour dire non à cette proposition, et nous envoyons nos parlementaires qui sont à Kinshasa, d’aller dire ça au Président. Ils ont mal choisi. Ces combattants doivent être cantonnés loin d’ici, même pas à Masisi, non plus même au Nord-Kivu. Nous refusons vraiment ça. C’est exposer la communauté de Rutshuru, Masisi et Goma. Quels sont les facteurs qu’ils se sont fixés pour tomber à Rumangabo ? », s’interrogent ces leaders.
Par ailleurs, ces derniers souhaitent voir le gouvernement ouvrir le feu sur ces terroristes, qui restent une grande menace pour le Nord-Kivu, en commettant des exactions sur de paisibles citoyens, et en handicapant les activités scolaires dans les territoires, touchés par la guerre.
Pour cela, ces cadres communautaires de Rutshuru demandent à Kinshasa, de réorienter ce processus de pré-cantonnement du M23 dans des zones ou provinces, qui ne partagent pas la frontière avec le Rwanda.
Siméon Semasaka