Les consultations organisées il y a peu par le gouvernement de la République Démocratique du Congo à Nairobi avec les groupes armés, qui pullulent dans la partie Est du pays, sont saluées par la milice collectif des mouvements pour le changement Force d’autodéfense du peuple congolais (CMC-FAPC) l’un des groupes armés qui ont répondu présents à ces assises.
Dans une interview nous accordée ce samedi 30 avril, Nicolas Bingembe, président de cette milice, indique avoir été satisfait de la volonté du chef de l’État Félix Tshisekedi, celle de pacifier l’Est de la RDC.
Le chef du groupe armé CMC/FAPC réitère cependant sa volonté et celle de ses éléments de quitter la brousse car, estime-t-il, qu’il est temps de construire la paix après près de trente ans de guerre. Il indique avoir souhaité, lors de ces consultations, que le gouvernement congolais prenne en considération la volonté de tout rebelle ayant le souci de quitter la brousse.
À l’en croire, l’engagement de tout milicien qui voudra intégrer l’armée loyaliste ou la vie civile devrait être respecté pour éviter qu’il rentre en brousse.
« Nous avons confiance en notre gouvernement, le président de la République a un souci profond de pouvoir restaurer la paix et la sécurité dans notre pays. Nous sommes partant au programme PDDR-CS mais il se pose quelques soucis. Nous avons été clairs avec le président de la République que la démobilisation collective n’est pas recommandable du fait qu’il y a ceux qui veulent servir le pays sous le drapeau, il y a également ceux-là qui veulent rentrer dans la vie civile. Nous avons suggéré au président que ceux-là qui veulent servir sous le drapeau puissent aussi être considérés » a-t-il fait savoir.
Nicolas Bingembe soutient entre-temps que les consultations de Nairobi ont permis aux différents chefs des groupes armés de présenter au gouvernement leurs raisons de prendre les armes. Il estime cela aura des retombées positives sur le climat sécuritaire du pays, de l’Est en particulier.
Yannick warangasi à Goma