Les coordinations territoriales de la société civile, forces vives de Masisi et de Walikale, (Nord-Kivu), s’inquiètent de la reprise des hostilités entre les différents groupes armés locaux, actifs dans ces territoires.
Dans un communiqué conjoint publié le week-end dernier, ces structures citoyennes parlent notamment des groupes armés APCLS, NDC/Rénové, Nyatura, Mai-Mai Kifuafua, Raiya Mutomboki, CMC et d’autres qui menacent, soit en coalition, soit à solo, la sécurité de la population sur les tronçons Nyabiondo-Mutongo dans les groupements Nyamaboko, Banyungu, Bapfuna, Buabo, Bashali, Ihana, Waloa Yungu, Waloa et Luanda depuis environs un mois.
Forces vives de Masisi et Walikale alertent également sur la présence des éléments du groupe armé Raiya Mutomboki dans plusieurs villages, dans des sites miniers artisanaux des localités de Batulanga et Busengele en territoire de Walikale, venus du territoire de Shabunda en province du Sud-Kivu.
À ces groupes armés existants, ces coordinations territoriales renseignent sur la gestion d’un autre groupe armé dénommé « Shishikara » dans le territoire de Masisi, précisément dans les groupements Banyungu et Buabo en secteur Osso/Banyungu où ce dernier sème déjà terreur et désolation dans le chef de la population.
Pour ces deux structures citoyennes cette reprise des combats entre ces groupes armés en cette période où la République Démocratique du Congo est agressée par le Rwanda serait une façon partager le jeu de l’ennemi et ainsi contribué au projet de balkanisation du pays.
Les coordinations territoriales de la société civile de Masisi et Walikale recommandent au gouvernement congolais d’accélérer la mise en œuvre des processus de paix ou de stabilité sans complaisance, le déploiement des militaires dans les coins où ces tensions sont prévisibles et de prendre suffisamment en charge les rendus du camp de Mubambiro, en territoire de Masisi.
À la population, elles demandent de collaborer conséquemment avec les services de sécurité en lançant des alertes, des dénonciations pour faciliter l’intervention de ces services de sécurité en temps réel.
Les forces vives appellent ces groupes armés à cesser les hostilités, à adhérer à tous les processus de paix ou de stabilité mis en place par le gouvernement congolais.
Guerschom Mohammed Vicci