
Septième triste anniversaire des massacres de Beni ; c’est depuis le 2 octobre 2014 que débutaient ce carnage des civils dans le territoire. Le 15 du même mois, les assaillants s’étaient attaqués aux habitants de la ville de Beni, province du Nord-Kivu.
En marge de la célébration du triste anniversaire des massacres dans la région de Beni, le député provincial Jean-Paul Paluku Ngahangondi, élu du territoire de Beni, estime à plus de 6 mille personnes tuées par les rebelles ADF depuis 2014, et plus de 600 habitants des territoires de Beni et Irumu massacrés par les mêmes inciviques, depuis l’instauration de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
« Depuis le 2 octobre, c’était dans le territoire de beni, jusqu’à présent, l’ennemi qu’on appelle ADF avec ses alliés, continue à massacrer la population de notre région, malgré tout ce qui existe comme alerte, que la population a toujours donnée aux services de sécurité, aux autorités du pouvoir public de la région, l’ennemi arrive toujours à tuer. Aujourd’hui, nous pouvons dénombrer plus de 6000 personnes égorgées depuis le 2 octobre 2014. J’avais sorti un rapport, qui avait été utilisé par le général Bahuma, quand il frappait les positions de l’ennemi, lorsqu’ils récupérait certaines victimes qui étaient enlevées », dit-t-il.
État de siège au Nord-Kivu et en ituri
En dépit de l’instauration de l’état de siège par le chef de l’État congolais, Félix Antoine Tshisekedi, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’ituri, la situation sécuritaire devient de plus en plus précaire dans les provinces sous état de siège. Cet élu du territoire de Beni se demande qui, entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles ADF, auraient lancé les opérations d’offensives contre qui d’autre.
Honorable Jean-Paul Paluku Ngahangondi renseigne que depuis le lancement des opérations de grande envergure contre les ADF, plusieurs axes routiers qui étaient fréquentés sont devenus déserts. Celui-ci donne l’exemple de la route Beni-Butembo qui était attaquée par les égorgeurs en pleine période d’état de siège.
“Que l’état de siège soit levé. Personne ne peut nous tromper aujourd’hui, que la situation sécuritaire s’est améliorée dans la région de Beni. En revanche, elle est en train de se détériorer davantage. Avec le nombre de morts, parce que l’ADF semble etre le maitre du terrain, il va de village à village, entrain d’égorger la population, d’incendier des maisons, de piller les biens de la population. Je me demande, entre l’ADF et l’armée, qui avait réellement lancé les opérations contre l’autre ?”.
Pour rappel, le 15 octobre 2014, lors de la première incursion des rebelles adf au quartier Ngabi dans la ville Beni, au-moins 30 civils étaient tués par ces terroristes. Pour immortaliser cette journée, l’ancien maire de ville de la ville, Bwanakawa Masumbuko Nyonyi, avait changé le nom du stade Municipal en stade du 15 octobre de la ville de Beni.
Yannick warangasi à Goma