La cité stratégique de Kitshanga en territoire de Masisi, est de nouveau passée entre les mains des terroristes du M23 ce samedi 21 octobre, après de rudes affrontements avec les groupes d’autodéfenses.
Ces affrontements qui ont débuté depuis les premières heures de ce samedi, tournaient dans un premier temps autour de Bwiza en territoire de Rutshuru. Des débordements, stratégie ultime des terroristes ont été de nouveau signalés jusque dans l’avant-midi.
Depuis quelques temps, plusieurs sources annoncent la reprise de cette cité par les supplétifs de l’armée rwandaise, après seulement treize jours qu’ils ont été délogés et poussés à battre retraite par les jeunes patriotes resistants, sans appui des Forces armées de la République démocratique du Congo, unique partie qui respecte encore le « célèbre » et « interminable » cessez-le-feu des chefs d’États de l’EAC.
Cette situation n’est pas sans conséquence. Le retour des terroristes à Kitshanga a conduit la population à prendre différentes voies pour se frayer un refuge. Certains habitants rôdent autour de la base de la mission onusienne alors que d’autres, se sont installés près de celle du contingent burundais de la Force « observatrice » régionale de l’East african community.
Le spectacle autour de cette cité est apparemment loin de finir. Les groupes d’autodefenses ont deux fois de suite poussé les terroristes du M23 à évacuer Kitshanga et libérer ainsi le territoire de Masisi de la présence de ces terroristes, néanmoins, leurs plaintes autour des minutions nécessaires pour bien assurer la sécurité des entités sous leur contrôle, n’ont jamais trouvé gain de cause auprès des autorités, respectueuses d’un « cessez-le-feu » dont on ne connait la fin.
L’option de demander aux terroristes du M23 de quitter les entités selon le plan mis en place par les Chefs d’état-majors de l’East african community pour aboutir à un pré-cantonnement à Rumangabo, ne marche absolument pas. Les terroristes ont fait semblant de libérer certaines entités, qu’ils ont pourtant continuées à surveiller de près. Ils s’investissent librement sans un seul instant être inquiétés par les troupes de la Force régionale de l’EAC, déjà accusée de mèche avec ces derniers.
À l’heure actuelle, à moins que le gouvernement congolais ne s’assume face à la passivité de l’EACRF devant le M23, des entités dans les territoires de Masisi et de Rutshuru passeront encore beaucoup de temps entre les mains des agresseurs de la République démocratique du Congo. L’option militaire ne doit en aucun cas être écartée de la réflexion, pour imposer la sécurité dans ces territoires du Nord-Kivu.
Guerschom Mohammed Vicci