Dans un communiqué de presse rendu public ce lundi 31 juillet, le réseau pour les droits de l’homme REDHO dit avoir documenté plusieurs cas de violations des droits humains entre le mardi 26 et samedi 30 juillet, au cours des manifestations populaires contre le maintien des soldats de la paix dans partie Est de la République Démocratique du Congo, notamment au Nord-Kivu.
A part les 12 morts dont trois casques bleus enregistrés à coté d’une vingtaine d’autres blessés lors des manifestations anti-MONUSCO du mardi 26 juillet dans cette ville, cette ONG-DH rapporte aussi le cas d’un conducteur de moto taxi, tué par des inconnus armés au quartier Katwa la nuit du vendredi 29 juillet. C’est le matin du samedi 30 juillet dernier que son corps avait été découvert par les habitants.
Dans cet intervalle de jours, le REDHO dénombre aussi des cas de coups et blessures volontaires, de destructions méchantes, des vols, d’extorsions et d’incendies des biens, de monnayage des passages dans certains endroits de la ville, de paralysie des activités commerciales, de dissipation des minutions, des menaces, de non-assistance aux personnes en danger ainsi que des arrestations arbitraires.
Pour cette organisation, plusieurs autres personnes ont été victimes des actes barbares des manifestants pendant que certaines des décisions des autorités locales n’ont pas favorisé un climat d’étroite collaboration entre elles et les populations manifestantes.
Tout en rappelant que la législation congolaise autorise des manifestations publiques pacifiques et non violentes, le REDHO exige qu’une enquête sérieuse soit amorcée par les autorités du pays afin d’établir les responsabilités et estime que la MONUSCO devra évaluer ses actions sur terrain.
Il encourage cependant les populations civiles à emprunter des voies pacifiques en cas de toute forme de revendication et charge les leaders religieux à prêcher davantage la paix et le pardon.
La Rédaction