Le Parlement des jeunes de l’Ituri est allé dimanche 11 août, à la rencontre des détenus de la prison centrale de Bunia, en vue de s’enquérir de la situation dans cette maison carcérale.
M. Gloire Ibrahim, président provincial de cette structure place cette visite notamment dans le souci de “communier” avec des enfants, qui se retrouvent en reéducation dans cette prison.
“C’était dans le souci de communier avec les enfants mineurs qui sont détenus dans cette maison carcérale”. Au-delà de la communion, “faire un état de lieu par rapport à leur situation, savoir leurs conditions de vie, sanitaires”, afin de remettre le gouvernement congolais devant ses responsabilités face à divers textes internationaux sur les conditions carcérales.
Au stade actuel, le constat est amer est le Parlement des jeunes n’en revient pas. “Notre constat est amer. Ces enfants sont en situation difficile : le manger n’est pas équilibré. Ils sont en train de manger rien que le plus beau et une fois par jour, et une petite quantité pour 75 personnes”, se plaint le président provincial Gloire Ibrahim. “La prison n’est pas un mouroir mais plutôt, une maison de rééducation”, insiste-t-il.
La problématique dans les prisons en République démocratique du Congo ne cesse de faire la une ces derniers jours. Ces endroits qui devraient servir de rééducation, se sont transformés au fil des années, à de véritables mouroirs.
Les maisons carcérales sont débordées : on retrouve le nombre initial de détenus qui devraient y être incarcérés, souvent multiplié par cinq voire par dix. La proximité, le manque d’espace et les conditions de vie et sanitaires souvent alarmantes et dégradantes, interrogent sur la vie de toutes les personnes arrêtées, même pour des faits benains.
La RDC a de nombreux défis, c’est vrai mais désengorger les prisons devrait être placé parmi les priorités pour le respect des droits humains et de la dignité humaine : que ces endroits cessent d’être des mouroirs mais de véritables lieux de rééducation.
Guerschom Mohammed Vicci