Les organes de paix et de sécurité de l’ONU et de l’Union africaine (UA) discutent depuis jeudi 5 octobre à Addis Abeba, du financement des opérations de maintien de la paix, menée sous l’égide de l’organisation panafricaine.
En ouvrant les travaux, le commissaire à la paix et la sécurité de l’UA, Bankole Adeoye a appelé les participants à se pencher spécifiquement sur la question centrale du financement prévisible, adéquat, souple et durable des opérations de maintien de la paix, menées par l’organisation continentale.
Cette question est sur la table du CSNU depuis plus d’une décennies. « Les pays africains demandent qu’elles soient financées par des contributions obligatoires » des pays membres de l’ONU, a rappelé à l’AFP, un diplomate africain avant la réunion.
Longtemps retardé, notamment par des dissensions au sein de l’UA, un projet de résolution est négocié depuis 2018 entre les deux organisations mais il était encore récemment dans l’impasse.
Depuis la mise en place en 2002 de son architecture africaine de paix et de sécurité, l’UA peine à financer ses opérations de paix, qui dépendent largement de partenaires tels que l’Union européenne (UE).
Représentant auprès de l’UA du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, Parfait Onanga-Anyanga a dit espérer que les discussions à Addis Abeba permettront d’aboutir à une résolution-cadre, permettant de nous passer de l’accord ad hoc actuel sur le financement des opérations de paix essentielles sur le continent.
« Financer des opérations de paix et de sécurité menées par l’UA, renforcera la capacité de deux organisations de s’attaquer aux menaces contre la paix et la sécurité sur le continent », a estimé M. Onanga-Anyanga.
Parmi les réserves soulevées par certains membres du Conseil de sécurité de l’ONU, figurent notamment le type d’opérations pouvant être financées ou la question des responsabilités pénales en cas d’abus.
Les deux conseils évoqueront aussi la situation sécuritaire sur le continent particulièrement au Soudan, au Sahel, en Somalie et en République démocratique du Congo.
Keren Miburo