Parmi les 477 députés provisoirement proclamés par la Commission électorale nationale indépendante à l’issue de l’élection législative du 20 et 21 décembre 2023, l’on compte 65 seulement femmes.
En attendant l’arrêt définitif de la Cour constitutionnelle le 12 Mars prochain et les résultats dans les circonscriptions où les élections ont été annulées et non organisées, ce chiffre est une avancée de la représentativité féminine au sein des institutions du pays, à l’occurrence de la chambre basse du parlement.
Avec les élections de 2018, l’arrêt définitif de la Cour constitutionnelle proclamait 50 femmes élues députées nationales sur 485, soit 10, 3% de représentativité. En 2023, ce nombre est passé à 66 femmes dans la chambre basse du parlement, après que certains députés ont été nommés ministres au sein du gouvernement central.
Parmi les provinces à bonnes élèves de la représentativité féminine avec cette proclamation de la CENI, l’on compte la ville province de Kinshasa avec 14 femmes élues, le Kongo-central avec 8 et le Haut-katanga avec 5 femmes élues.
Cependant, dans les provinces de l’Ituri, le Kasaï, le Sankuru, la Tshuapa et le Sud-Kivu, aucune femme n’a été élue à ces élections législatives du 20 et 21 décembre 2023.
Parmi les femmes élues, des figures connues reviennent à l’Assemblée nationale en l’occurrence Christelle Vuanga, élue de Funa à Kinshasa, Aminata Namasia, élue de Bambesa dans le Bas-uélé, Géneviève Inagosi, votée à Wamba dans la province du Haut-Uélé, Dominique Munongo à Lubudi dans la province de Lualaba et Adèle Bazizane, à Nyiragongo dans le Nord-Kivu.
Pour rappel, le non paiement de la caution électorale pour une liste qui intègre au moins 50% de femmes est l’une des particularités de la récente loi électorale, promulguée par le Chef de l’État le 29 Juin 2022.
Marcus Akenda