Les 1er et 2 juillet 2024, Kinshasa a été le théâtre d’un événement majeur dans le domaine de la défense et de la sécurité en Afrique. L’École de guerre de Kinshasa (EGK) a organisé son premier colloque international, placé sous le haut patronage du Président Félix-Antoine Tshisekedi, sur le thème « Les armées africaines face à la reconfiguration stratégique mondiale de défense et de sécurité ».
Dans un contexte géopolitique en pleine mutation, marqué notamment par la guerre en Ukraine, ce colloque visait à analyser la position des forces armées africaines et à réfléchir à leur adaptation face aux nouveaux défis sécuritaires du continent. Le Général-major Godefroid Muland, Commandant de l’EGK, a souligné l’importance de cet événement en rappelant les foyers de conflits persistants en Afrique, notamment en RDC, en Somalie, au Soudan, au Nigeria, en RCA et en Libye.
Les discussions se sont articulées autour de trois axes principaux. Le premier a exploré l’évolution des systèmes de défense africains face aux changements géopolitiques mondiaux, en particulier avec l’émergence de nouveaux acteurs comme le BRICS. Le deuxième axe s’est concentré sur la prévention et le renseignement face à la menace persistante des groupes armés. Enfin, le troisième volet a abordé l’importance de la coopération dans l’enseignement militaire supérieur comme facteur de résilience.
Des experts de renom, venus du Cameroun, du Maroc et de la RDC ont apporté leur éclairage sur ces questions cruciales. La dimension internationale de l’événement a été renforcée par la participation d’attachés militaires sud-africain, belge, français et égyptien, offrant ainsi une perspective globale sur l’avenir des forces armées africaines.
Le professeur Jean-Marie Kayembe a donné le ton avec une leçon inaugurale sur le thème : « Armées africaines et nouvelle stratégie mondiale de défense et sécurité », posant ainsi les bases d’une réflexion approfondie sur le positionnement stratégique du continent.
Ce colloque marque une étape importante dans la volonté de l’Afrique de repenser sa stratégie de défense et de sécurité. Il témoigne de l’ambition du continent de s’affirmer comme un acteur à part entière dans le nouvel ordre mondial en gestation, tout en cherchant à résoudre ses défis sécuritaires internes.
Les participants ont salué la qualité des débats et encouragé l’EGK à poursuivre cette initiative, soulignant l’importance d’une réflexion continue sur ces enjeux cruciaux pour l’avenir de l’Afrique et sa place sur la scène internationale.
FNK