Face à un afflux massif d’élèves suite à l’insécurité, les écoles du groupement Makabo manquent cruellement d’infrastructures, poussant les enfants à étudier dans des conditions indignes. Les autorités locales tirent la sonnette d’alarme.
L’éducation de plus de 500 élèves est gravement compromise dans les écoles primaires du groupement Makabo en Ituri. Pour cause : le manque criant d’infrastructures scolaires capables d’accueillir tous les enfants, dont le nombre a connu une hausse spectaculaire après l’arrivée massive de déplacés, fuyant l’insécurité dans d’autres zones.
À l’école primaire Ndaumba par exemple, faute de salles de classe, les élèves sont contraints d’étudier à même le sol. Même constat à l’école Makabo Luga 1 nouvellement construite par le président de la République mais déjà surpeuplée. Au total, plus de 500 écoliers sont inscrits rien qu’à l’EP Luga 1.
Face à cette situation intenable, les autorités locales tirent la sonnette d’alarme et multiplient les initiatives, pour trouver des solutions d’urgence. « La communauté se mobilise pour l’encadrement des enfants. Certains étudient même dans l’église CECA 20. Nous lançons un cri de détresse au gouvernement et aux partenaires pour qu’ils viennent à notre rescousse », alerte le chef du groupement Makabo, Lambabo Matodja Barnabé.
Si des mesures rapides ne sont pas prises, de centaines d’enfants risquent purement et simplement d’être privés de leur droit à l’éducation pour l’année scolaire 2023-2024 dans cette zone fragile, encore marquée par les violences armées.
Zacharie Asimomi, stagiaire depuis Bunia