La Coordination provinciale et les Coordinations territoriales et urbaines de la société civile Forces vives du Nord-Kivu ont tenu une réunion d’urgence ce lundi 1er juillet 2024 à Goma. L’objectif était d’évaluer la situation sécuritaire précaire qui prévaut dans la province, notamment face aux avancées rapides de la rébellion du M23-RDF-AFC et à l’activisme de l’ADF/MTM.
Dans leur déclaration, les participants ont exprimé leur vive inquiétude quant à la chute de la commune rurale de Kanyabayonga aux mains des rebelles, le 28 juin dernier. Ils dénoncent l’abandon des positions par les FARDC sans livrer bataille, entraînant des déplacements massifs de population et des menaces à l’encontre des acteurs de la société civile et de notables locaux.
La société civile pointe du doigt la manipulation des jeunes et la désinformation qui gagnent du terrain, citant des actes de vandalisme et l’incendie de véhicules d’une ONG internationale. Elle critique sévèrement l’indifférence des responsables militaires tant au niveau provincial que national face à cette situation.
Les participants à la réunion ont également souligné le manque de prise en compte des appels répétés au remplacement des commandants des opérations militaires. Ils évoquent des témoignages faisant état de l’installation d’artillerie lourde par l’armée rwandaise à proximité de la frontière, ainsi que de la participation présumée de militaires ougandais dans la chute de Kanyabayonga.
Face à cette détérioration de la situation, la société civile du Nord-Kivu formule plusieurs recommandations au Chef de l’État et Commandant suprême des FARDC. Parmi celles-ci figurent la remise urgente du commandement des opérations militaires à la 34ème région militaire, l’ordre d’ouverture de combats généralisés sur tous les fronts, et le déploiement de militaires bien formés et équipés pour sécuriser les frontières avec le Rwanda.
La déclaration appelle également les Volontaires pour la défense de la patrie à se mobiliser pour soutenir les FARDC, tout en les exhortant à s’abstenir d’actes de violence contre les civils ou les humanitaires.
NMT