La réunion extraordinaire du Sommet des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) s’est tenue ce lundi 20 mai par vidéoconférence, sous la supervision de João Manuel Lourenço, président d’Angola et président en exercice de la SADC.
Avant de traiter la question de la sécheresse et des inondations causées par le phénomène El Nino dans la région, le Sommet des Chefs d’États de la SADC a fermement condamné la tentative de déstabilisation, le dimanche 19 mai 2024, des institutions démocratiques en République démocratique du Congo par un groupe de terroristes nationaux et étrangers, et a catégoriquement réaffirmé son opposition à tout changement anticonstitutionnel du gouvernement.
« Le Sommet a exprimé sa solidarité au peuple congolais et réitéré l’engagement pris par la SADC d’appuyer activement les efforts déployés par les autorités de la République démocratique du Congo, en vue de sauvegarder l’intégrité territoriale et la souveraineté du pays, ainsi que d’assurer la sécurité de sa population », peut-on lire dans le communiqué final.
Puis : « Le Sommet a remercié Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo, qui a exprimé sa gratitude aux pays de la SADC pour leur solidarité avec la République démocratique du Congo à la suite de la tentative de coup d’État ».
Quant à la sécheresse et inondations, le Sommet a reçu un rapport sur les conditions climatiques et météorologiques, qui ont été récemment observées dans la région et leurs impacts sur la situation socio-économique, notamment leurs répercussions sur le prix des produits de base.
À cette fin, le Sommet a exhorté les États membres à continuer à suivre la situation, et à proposer un environnement propice qui encourage les parties prenantes du secteur de l’agriculture, notamment les fermiers, disposant d’un surplus de céréales et de légumes à les proposer aux personnes dans le besoin.
« Le Sommet a noté les conséquences interdépendantes et les effets concomitants de la sécheresse et des inondations provoquées par le phénomène El Niño dans de nombreux secteurs, dont l’agriculture et la préservation des moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la santé, l’eau et l’énergie, et a lancé un appel en faveur d’interventions coordonnées, intégrées et harmonisées destinées à faire face aux répercussions néfastes d’El Niño », précise ledit communiqué.
Et d’ajouter : « Le Sommet a reçu un rapport sur l’impact des catastrophes dans la région, et a exprimé sa préoccupation au sujet de la crise humanitaire engendrée par la sécheresse et les inondations qu’El Niño a aggravées, avec pour conséquence, plus de 61 millions de personnes touchées par ce phénomène ».
Dans cette logique, ayant pour objectif d’augmenter les ressources nationales des États membres touchés, le Sommet a lancé un appel humanitaire régional de la SADC à plus de 5,5 milliards USD, et a également déployé des efforts pour mobiliser des ressources auprès des partenaires nationaux, régionaux et internationaux afin de faire face aux répercussions de la sécheresse et des inondations provoquées par le phénomène El Niño.
Tout en notant qu’un additif à l’appel humanitaire régional de la SADC sera publié en août 2024, et le document illustrera l’évolution en matière des besoins humanitaires à mesure que davantage d’États membres terminent leurs évaluations approfondies des répercussions de la sécheresse et des inondations causées par El Niño. l
Le Sommet a encouragé les États membres à être proactifs et à renforcer les programmes de prévention qui permettront d’atténuer les risques climatiques tels que ceux qui découleront du phénomène La Niña, prévu pour la saison 2024-2025.
Aussi, le Sommet a exprimé sa gratitude aux partenaires internationaux, notamment les agences des Nations unies et les organisations régionales pour le soutien offert à la SADC dans l’évaluation et la formulation de l’appel humanitaire dans la région SADC.
Laurette Mandala/Cellcom Ministère de l’Intégration régionale