Le Mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) section de GOMA, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo a réagi ce mercredi 8 mars aux propos du ministre de l’Enseignement supérieur et Université, (ESU), Muhindo Nzangi Butondo affirmant, au cours d’une conférence de presse le lundi 6 mars dernier, qu’un dispositif législatif sera mis en place pour légaliser les milices locales dont les membres seront mis dans les mêmes conditions que les Forces armées de la République démocratique du Congo, (FARDC).
Pour ce mouvement citoyen pro-democratie, cette decision d’appuyer et légaliser les milices locales est clairement « la preuve d’une gouvernance sécuritaire de tâtonnement ». La LUCHA section de Goma note dans sa réaction, que cette déclaration du ministre de l’ESU met en évidence l’incapacité criante des autorités congolaises à sécuriser les Congolais et leur pays.
« La LUCHA condamne avec véhémence les propos du ministre qui mettent ent évidence l’incapacité criante des autorités congolaises à sécuriser les Congolais et leur pays aussi bien sur le court que le long terme », écrit-elle.
Une amnistie généralisée des groupes armés auteurs des crimes ?
Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) dénonce, par ailleurs, que le gouvernement congolais ose cracher sur la mémoire des milliers des civils, victimes des exactions et autres crimes commis par les groupes armés locaux dans les provinces de l’Est du pays. Il qualifie « d’insulte » cette décision du gouvernement, celle de légitimer les groupes armés locaux pendant que les victimes de leurs atrocités attendent toujours que justice soit faite.
Également, démontre la LUCHA, certains de ces groupes armés sont en collaboration avec les États étrangers. Ce mouvement citoyen cité ainsi le groupe armé NDC-R, qui serait en complicité avec des pays instigateurs de la crise sécuritaire dans l’Est du pays.
A cet effet, prévient la LUCHA, le gouvernement congolais veut baliser la voie à une nième pratique d’affaiblissement de l’armée congolaise, confrontée déjà aux problèmes d’infiltration. Il s’agit d’une approche dangereuse et irresponsable comme stratégie de sécurisation des Congolais, opine la LUCHA.
« En effet, nul n’ignore que, depuis des années, les groupes armés locaux commettent des crimes graves contre les populations civiles et que certaines d’entre elles, à rexemple du NDC-R, sont en collision avec des États étrangers. Leur apporter un appui et une légitimité comme l’annonce le ministre est inacceptable pour plusieurs raison: 1) C’est une insulte pour les populations victimes de leurs actes qui attendent toujours justice, 2) Ces pratiques détruisent davantage Farmée nationale qui est déjà suffisamment affaiblie et compromettent le processus de PODRCS qui peine à se mettre en œuvre, 3) Accorde un prétexte de plus aux États agresseurs de la RDC et 4) pose les bases d’une insécurité permanente sur le long terme. Cette approche est inefficace, dangereuse et irresponsable comme stratégie de sécurisation des Congolais ».
En conséquence, le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) section de Goma demande au gouvernement congolais de cesser toute forme de collaboration avec les milices locales. Il exige, ainsi, la levée de la gouvernance exceptionnelle de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, afin de permettre aux militaires de s’occuper de la défense du pays en lieu et place de la politique exclusivement réservée aux civils.
La Rédaction