La ville de Kisangani, située au cœur de la République démocratique du Congo (RDC), se trouve aujourd’hui confrontée à une menace grandissante : l’expansion potentielle du Mouvement du 23 mars (M23).
Cette situation alarmante a poussé Mateus Kanga, président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, à lancer un appel pressant au gouvernement congolais.
Le M23, un groupe armé actif dans l’est de la RDC, a récemment intensifié ses opérations, suscitant des craintes quant à son avancée vers des régions plus éloignées, dont Kisangani.
Cette perspective inquiète profondément les habitants de la ville, qui redoutent les violences et les déplacements massifs déjà subis par d’autres populations de l’est du pays.
L’appel de Mateus Kanga : une réponse à l’urgence
Face à cette menace imminente, le numéro un de l’organe délibérant de la province de la Tshopo a plaidé pour une action gouvernementale immédiate et énergique.
Il a notamment demandé l’installation du Vice-Premier ministre et ministre de la Défense, ainsi que du Chef d’État-Major Général des FARDC, à Kisangani. Cette mesure vise à :
• Rapprocher les centres de décision des lignes de front : une présence accrue des hauts responsables militaires à Kisangani permettrait une coordination plus efficace des opérations et une meilleure réactivité face aux évolutions de la situation sur le terrain.
• Renforcer le commandement des FARDC : une présence renforcée des autorités militaires à Kisangani pourrait améliorer la logistique, la communication et la prise de décision au sein des forces armées.
• Rassurer la population locale : la présence visible des autorités militaires et gouvernementales à Kisangani enverrait un signal fort à la population, témoignant de l’engagement de l’État à assurer sa sécurité.
• Effet dissuasif sur le M23 : cette action pourrait décourager le M23 de poursuivre son avancée vers Kisangani, en démontrant la détermination du gouvernement à défendre la ville.
L’appel du président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo souligne l’urgence de renforcer la sécurité à Kisangani face à la menace du M23. Une réponse rapide et coordonnée du gouvernement congolais est essentielle pour protéger les populations, assurer la stabilité de la région et prévenir une nouvelle crise humanitaire.
Yannick Warangasi