Dans le territoire d’Aru, au Nord de la province de l’Ituri, une alerte environnementale majeure est lancée face à une désertification galopante, qui menace l’équilibre écologique et la vie des communautés locales.
Selon Faustin Ngalori Tchombe, chef de bureau des reboisements à la coordination provinciale de l’environnement, la culture intensive de l’eucalyptus figure parmi les principaux facteurs, aggravant ce phénomène. « L’eucalyptus est un grand consommateur d’eau », explique-t-il, « ce qui assèche les sols et perturbe leur équilibre hydrique et chimique ».
Ce constat alarmant souligne à l’en croire, que cette plantation, souvent perçue comme bénéfique, devient en réalité un poison pour les terres fertiles d’Aru. À cela s’ajoutent d’autres pratiques néfastes telles que la culture du tabac qui épuise les sols, le boisement non contrôlé qui fragilise davantage l’écosystème, ainsi que les feux de brousse récurrents qui détruisent la végétation, et favorisent l’érosion.
Faustin Ngalori Tchombe met en garde contre une menace plus vaste : « La progression du désert saharien (du Sahara, Ndlr) pourrait bientôt atteindre notre région, transformant un problème local en une crise régionale », insistant sur le fait que toutes les chefferies du territoire sont touchées, rendant difficile une évaluation précise des zones affectées.
Face à ce défi colossal, l’expert appelle à une mobilisation urgente des autorités provinciales et nationales, avant de réclamer un soutien technique et financier substantiel pour accompagner les initiatives locales visant à freiner cette désertification.
Par ailleurs, Faustin Ngalori a souligné l’importance cruciale de campagnes de sensibilisation menées par les services techniques de l’État et les ONG environnementales, visant à promouvoir des pratiques agricoles durables ainsi que des alternatives écologiques pour le boisement et le chauffage.
« Sans mesures concrètes pour préserver nos terres fertiles, réhabiliter nos écosystèmes dégradés et renforcer la résilience des communautés locales », prévient Faustin Ngalori Tchombe, « le futur de l’Ituri est gravement compromis ».
Cette alerte sonne comme un appel vibrant à la responsabilité collective pour sauver une région, dont l’équilibre naturel est aujourd’hui en péril.
La Rédaction