C’est une série de mesures contraignantes ou mieux suffocantes que viennent d’arrêter les forces vives du territoire de Mahagi dans la province de l’Ituri à l’issue de trois journées villes mortes décrétées dans la région pour décrier l’insécurité caractérisée par les pillages des biens et les tueries des populations civiles.
La société civile de Mahagi qui dit avoir constaté qu’aucune action n’a été entreprise dans le cadre de la restauration imperative de la paix, vient de décréter l’incivisme fiscal dès ce lundi 06 décembre sur toute l’étendue de ce territoire.
Selon l’esprit de sa déclaration rendue publique ce lundi 06 décembre à quelques jours de son assemblée extraordinaire du 3 décembre dernier, la société civile du territoire de Mahagi précise que cet incivisme fiscal qui est un refus de payement d’impôts et taxes sera observé par les opérateurs économiques et les habitants jusqu’au rétablissement effectif de la paix dans les entités accablées par l’activisme des groupes armés dont les miliciens de la CODECO.
Au-delà de cette mesure, les forces vives de Mahagi annoncent également la cessation des trafics routiers sur la route nationale 27 (RN27), des trafics aériens à l’aéroport de Zale ainsi que la rupture de toute communication et fréquentation entre Mahagi et Djugu jusqu’à nouvel ordre.
En rappel, Mahiga est l’un des territoires de la province de l’Ituri touchés par les exactions des éléments des groupes armés tant locaux qu’etrangers. En date du 29 novembre dernier, des éléments qui seraient du groupe armé CODECO actifs dans le territoire voisin de Djugu avaient tué une dizaine de civils au centre de Ame, cette entité située dans la chefferie des Djukoth où également des maisons avaient été incendié à côté de plusieurs biens pillés.
La Redaction