De nombreuses femmes déplacées des sites de l’ISP et du Lycée Kigonze en ville de Bunia, dans la province de l’Ituri, se sont lancées dans de petits commerces, pour subvenir aux besoins de leurs familles suite au manque d’assistance humanitaire, depuis plusieurs mois.
Ces femmes déplacées dont certaines sont visibles dans les différents marchés de la ville de Bunia ainsi que les marchés pirates, se lancent dans la vente des produits agricoles, des pâtisseries et de friperie.
“Nous nous sommes lancées dans de petits commerces, afin de subvenir aux besoins de nos familles suite aux manque d’assistance humanitaire dans les sites, depuis plusieurs mois”, a déclaré madame Joséphine Ndjangusi, une femme vendeuse des pommes de terre rencontrée au marché central de Bunia.
Et d’ajouter : “ Même si les petits commerces ne nous génèrent pas grand chose, mais cela réduit quand-même tant soit peu, les difficultés que nous éprouvions avec les membres de nos familles dans les sites, caractérisées par la famine et le manque des soins médicaux”, a-t-elle renchéri.
Une autre femme déplacée vendeuse des produits maraîchers au marché de Kolomani, a affirmé que l’activité commerciale qu’elle exerce, l’épargne de la prostitution et du vol, encourageant d’autres femmes déplacées d’emboiter le même pas, afin d’aider leurs maris.
Elle recommande au gouvernement et à l’administration militaire de restaurer la paix, afin de permettre aux déplacés de regagner leurs milieux respectifs, puisque plusieurs d’entre eux mènent une vie misérable.
Cela fait plusieurs mois que les déplacés des sites de l’ISP et Kigonze ne reçoivent plus d’assistance humanitaire de la part des Organisations non gouvernementales. Comme conséquences, plusieurs cas de malnutrition et de décès sont signalés, et certaines femmes et jeunes filles déplacées se lancent dans la prostitution, afin de trouver de quoi subvenir aux besoins familiaux.
Chadrack Byaruhanga depuis Bunia