Un appel a été lancé au gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) pour mettre en œuvre une politique provinciale de reboisement dans la province de l’Ituri, afin de restaurer le couvert végétal, a rapporté l’ACP lors d’un entretien mardi 7 janvier.
Selon Faustin Ngalori Schombe, chef du bureau provincial de la coordination de l’environnement de l’Ituri, il est crucial d’établir une politique provinciale de reboisement pour restaurer la biodiversité et lutter contre la déforestation ainsi que la désertification.
Il a expliqué que cet appel s’adresse au gouvernement en raison de la déforestation préoccupante qui a touché plusieurs zones boisées dans divers territoires de la province, tels que Djugu, Mahagi et Aru.
Autrefois verdoyantes, ces régions sont désormais dénudées à cause de la destruction massive des arbres, mettant en péril non seulement la biodiversité locale, mais aussi les moyens de subsistance des communautés qui dépendent de ces écosystèmes forestiers.
Le chef du bureau provincial a également souligné les nombreuses conséquences de la déforestation dans ces trois territoires. Plusieurs villages se transforment en savanes, la chaîne de montagnes Mont-Bleu, autrefois verdoyante, est désormais dénudée, et le désert progresse vers le territoire d’Aru, compliquant encore les problèmes environnementaux auxquels la région fait face.
Pour lutter contre la déforestation dans l’Ituri, Faustin Ngalori Schombe a appelé le gouvernement de la République, par l’intermédiaire du ministère de l’environnement, ainsi que les ONG partenaires œuvrant dans le domaine environnemental, à entreprendre des actions de reboisement dans les zones anciennement déboisées des différents territoires et dans les environs de la ville de Bunia.
Il a souligné que ces efforts contribueraient à atténuer les problèmes environnementaux et à lutter contre le réchauffement climatique, favorisant ainsi un équilibre écologique essentiel pour le bien-être des communautés locales.
Il convient de noter qu’après l’implantation des arbres à l’époque coloniale, 21 000 hectares de zones forestières dans la province de l’Ituri n’ont pas été reboisés.
Parmi ces terres, on compte 10 000 hectares de terres publiques et 11 000 hectares de terres privées, dont une grande partie avait été boisée par les colons belges.
Chadrack Byaruhanga, depuis Bunia