Au total cent soixante et sept (167) personnes ont été tuées, du premier au 31 janvier 2022 dans les villages et localités des territoires de Djugu, Irumu et Mahagi dans la province de l’Ituri à l’Est de la République Démocratique du Congo. Ces civils, les uns ont été massacré et les autres assassiné ou encore brûlé vifs dans leurs habitations.
Ces chiffres sont avancés par le G5, cette plateforme réunissant cinq communautés de l’Ituri, victimes des massacres. Dans une déclaration rendue publique ce mercredi 2 février après une nouvelle attaque contre un site de déplacés en chefferie des Bahema Badjere, territoire de Djugu, cette association accuse les miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) d’être responsables de ces atrocités.
Le G5, présente également ce groupe armé comme auteur de l’enlèvement de près de cent (100) civils, le même mois de janvier dans les trois territoires (Djugu, Irumu et Mahagi).
« Du 1er au 31 janvier 2022, le bilan des attaques se présente de la manière suivante : 167 membres de nos communautés tués et assassinés par les miliciens de CODECO, à Ngotutsi, Lalo, Sabaido, Angalde, Usigo, Kepira, Kandoyi, Kokonyangi, Jingunga, Muru, Jingu, Abombi, Fataki, Ndoya, Barngadja, Zengo, Alagi, Terali dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahigi. Enlèvement de près de 99 personnes dont à Mabirindei, à Terali, respectivement dans les territoires de Djugu et Mahagi » révèle le G5.
A part les dégâts humains, cette structure réunissant les communautés victimes des massacres en Ituri parle également d’au moins 140 maisons d’habitations incendiées par les mêmes assaillants à côté de 600 vaches pillées.
Le G5 exige ainsi que les opérations conjointes FARDC-UPDF soient élargies aux territoires de Djugu, Mahagi et Irumu où sévit un activisme accru des groupes armés.
Il estime que cette intervention pourra tant soit peu isoler la menace entretenue de façon permanente contre les civils, par des détenteurs illégaux d’armes.
La Rédaction