La rencontre entre le Vice-premier ministre et ministre de la Défense nationale, Jean-Pierre Bemba, celui des affaires étrangères, Christophe Lutundula et le ministre de la communication, Patrick Muyaya et les ambassadeurs européens et américains, a tourné au pire. L’exacerbation du gouvernement congolais a été mise à nu.
Le VPM des affaires étrangères a d’abord prevenu que le pire devrait porter la chaire, au cas où le chef-lieu de la province du Nord-Kivu arrivait à être touché par la guerre. « Je peux vous dire au nom du Président et au nom du peuple congolais, que si jamais, même par hasard, une balle tombait à Goma, sachez que nous allons réagir dans les heures qui suivront », table Lutundula.
Le point rouge semble être franchi dans la guerre de l’Est. « Tout a une limite » et Christophe Lutundula est allé plus loin. « Il n’est pas de coutume qu’un ministre des affaires étrangères vous tienne ce langage, ça en est trop », scelle-t-il.
Cette expression du VPM des affaires étrangères arrive au moment où le cessez-le-feu mis en place par les Chefs d’États de l’East african community, paraît déjà inefficace pour résoudre la situation. Les Forces armées de la République démocratique du Congo et les terroristes du M23/RDF ont repris le chemin des hostilités depuis mardi dernier à Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo.
Le premier militaire de la Force régionale de l’EAC est déjà tombé sous les coups de mortiers des terroristes du M23 et la situation promet d’être le pire, si rien n’est fait à ce stade. Même si l’EACRF s’investit à ne pas réagir en promettant de poursuivre sa mission de protéger les civils, elle risque de se retrouver dans une situation où la réaction sera une option.
Rappelons ici que cette rencontre entre les deux parties a permis aux membres du gouvernement congolais, présenter les preuves de l’incursion de l’armée rwandaise sur le territoire congolais et prévenir sur les conséquences, qui peuvent découler.
Guerschom Mohammed Vicci