Le Maire policier de Goma, le commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin excelle depuis un moment, avec la présentation de présumés criminels qui selon lui, commettent des exactions et mettent la ville dans une situation d’insécurité.
Dans cette logique, douze présumés bandits ont été présentés ce mardi 25 juin, rentrant dans le cadre des opérations “Safisha muji wa Goma”. Aux côtés de ces personnes, une quarantaine de chargeurs, huit armes, des effets militaires et des cartouches saisis par les services de sécurité.
À en croire l’autorité urbaine, ces personnes ont été appréhendées lors des blocages d’un coté du camp Katindo et dans d’autres quartiers. “Si les services peuvent boucler dans un camp militaire, qu’en sera-t-il d’autres endroits où vivent les civils”, s’est exprimé le maire en présence du Procureur de la République et l’auditeur militaire.
Qui verrait ou entendrait ces prouesses, se réjouira et tout porte à croire que le travail a été fait. Au fond, les opérations “Safisha muji wa Goma” n’ont toujours pas “Safisha muji wa Goma”. De présumés criminels sont présentés durant de longueurs de journées et jusque-là, aucun procès ni condamnation n’a déjà exécuté devant la foule, qui attend trop des autorités policières, qui gèrent la ville.
Depuis le début de ces manoeuvres tendant à rassurer les citoyens lambda se poursuivent, la bande célèbre de “40 voleurs” bien reputée dans des vols dans les quartiers environnants le centre ville n’a jusque-là perdu aucun de ses éléments. Ils échappent totalement au filet de la mairie, qui n’arrive toujours pas à démenteler ce groupe d’inconnus, qui fonctionne en électron libre.
Derrière, le maire de Goma, le commissaire supérieur principal Kapend Kamand maintient sa mesure : les motards doivent arrêter de travailler à 18 heures. Cette mesure bien que salutaire, avec un taux en baisse de la criminalité urbaine après l’épisode sombre du mois d’avril, ne doit pas être une mesure éternelle. À un certain moment, Goma doit reprendre ses motards de soirée, qui facilitaient le déplacement des personnes qui vivaient loin de la ville, ou qui devraient rentrer tard.
Une question demeure : où partent ces vagues en cascade de présumés criminels souvent présentées par la mairie de Goma ? La Mairie préfabrique-t-elle ces criminels ? Encore combien de présumés criminels pour que la ville retrouve sa quiétude d’antan ? À quand le procès de ces personnes ?
Wait and see…..
Guerschom Mohammed Vicci