La province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC, se trouve être en proie à une recrudescence de violences, suite à l’offensive lancée par le groupe terroriste du M23, soutenus par le Rwanda, dans la région.
Des populations locales en déplacement figurent de nombreuses femmes victimes des viols, orchestrés par ces terroristes.
«Nous souffrons, les rebelles du M23 nous violent. Même quand nous allons au champs, les rebelles nous violent. Alors, nous ne pouvons plus cultiver. Nous souffrons tellement et nous demandons au gouvernement de déloger ces rebelles, qu’ils rentrent chez eux», temoigne une des femmes victimes de viol en territoire de Rutshuru.
En groupement de Bukombo, dans la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru, des femmes, dont celles de 3ème âge, ont été violées, puis, exécutées par ces rebelles à Gashavu, un village sous leur contrôle. Héritier Gashegu, un des défenseurs des droits de l’homme dans la région, parle de violations graves de droit international humanitaire.
«Deux femmes ont été violées au niveau de Gashavu et une femme qui a été décapitée, puis, brûlée à Kazuba dans le même groupement de Bukombo.», renchérit notre source.
Les femmes déplacées parmi les premières victimes des VBG
Une situation que dénonce les femmes déplacées de guerre du Nord-Kivu. Claudine Neema, représentante des femmes déplacées précise : « nous condamnons les viols, qui sont commis à l’égard des filles et femmes. Plus d’une centaine des femmes violées par les éléments du M23, dont deux veilles dames, une de 60 ans et une autre de 70, qui ont ensuite été exécutées par les rebelles du M23. »
Des violences commises à l’égard des femmes, en violations des droits humains et contre le droit international humanitaire.
«Cela constitue des violations graves des droits humains, des abus face au droit international humanitaire qui sont commis par ces rebelles, essentiellement à l’endroit des femmes », a martelé Me Heritier Gashegu.
Le conseil pour la protection et la promotion des droits de la femme et de l’enfant dit avoir enregistré 482 civils tués, dont 185 femmes, depuis l’avènement des terroristes du M23 au Nord-Kivu. À cela s’ajoutent des viols d’une centaine de femmes par ces terroristes depuis leur occupation dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi.
Rose Mathe