En territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu, la situation humanitaire est devenue précaire depuis la résurgence des attaques des terroristes du Mouvement du 23 mars, M23 soutenus par le Rwanda, contre les positions des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
La société civile de Masisi qui a alerté dans un entretien avec AGORAGRANSLACS.NET ce samedi 10 février 2024, démontre que plusieurs habitants traversent une vie très difficile ces derniers temps, suite aux affrontements qui se sont intensifiés dans plusieurs entités de ce territoire.
Certains civils passent nuit à la belle étoile, d’autres ont pris la direction de la ville de Goma, du territoire de Walikale au Nord-Kivu et en province du Sud-Kivu.
« La situation humanitaire s’illustre en rouge actuellement. Donc, une précarité humanitaire sans précédent. Sake qui regorgeait des milliers de familles déplacées malheureusement, toutes ces populations ont été dans l’obligation quasi-majoritaire de se déplacer de la cité de Sake vers Goma », a indiqué Telesphore Mitondeke, rapporteur de la coordination de la société civile de Masisi.
À travers le territoire, des déplacés y sont aussi disséminés. La société civile déplore que « tous les couloirs de sortie pour le déplacement des populations sont sous un calvaire humanitaire, donc, toutes les populations sont exposées à toute forme de crime (orchestré par le M23, Ndlr) ».
Au même moment, la société civile de Masisi note qu’il est plus qu’urgent que le gouvernement congolais combatte les terroristes du M23/RDF, pour limiter les conséquences des affrontements dans le petit Nord-Kivu.
« Au gouvernement congolais et à la communauté internationale, c’est d’appeler à la responsabilité des uns et des autres, selon que les attributions qui leur sont dévolues. Il faudrait que chacun rentre dans son état-major et prendre ses responsabilités, ainsi donner la quiétude à toutes les populations qui continuent à croupir dans une misère indescriptible, qui fait que mort et désolation », souhaite t-il.
Notons qu’à part l’intensification des attaques contre les positions des FARDC et jeunes compatriotes « Wazalendo », par les terroristes du M23, ce mouvement a aussi installé un gouvernement local dans le territoire voisin de Rutshuru, qu’il occupe à 80%.
Glodi Mirembepho