Depuis la reprise des affrontements entre les rebelles du M23-AFC et les forces navales de l’armée ougandaise à Lunyasenge, Kamandi Lac et Tahiha sur le lac Édouard, un afflux de déplacés s’observe de plus en plus dans les enclaves de pêche de Vitshumbi et Nyakakoma, situées sur la côte sud-est du lac Édouard, en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.
Dans son récent communiqué, la Fondation Bakalania alerte sur la situation humanitaire précaire qui, selon elle, risque de s’aggraver dans ces villages, où plus de 1 000 déplacés ont trouvé refuge.
« Cette escalade des violences sur la côte ouest du lac Édouard, notamment dans les villages de Lunyasenge, Kamandi Lac et Tahiha, a été constatée le week-end dernier, malgré les efforts de négociation en cours à Doha, au Qatar. Actuellement, ces déplacés vivent dans des conditions précaires, sans aucune forme d’assistance humanitaire. Bien qu’ils soient soutenus par des familles d’accueil, ils manquent de tout, y compris de nourriture, de vêtements et de soins essentiels », rapporte Osée Bakalania, cité dans le communiqué.
À lui d’ajouter : « Les agglomérations de Vitshumbi et Nyakakoma, qui dépendaient essentiellement des échanges avec ces localités précitées, sont désormais confrontées à une grave pénurie de produits vivriers. Les villages situés sur la côte ouest du lac Édouard, qui fournissaient auparavant des ressources, sont désormais presque complètement vidés de leur population ».
Notons que la situation est tout aussi imprévisible dans l’agglomération de Kyavinyonge en chefferie de Bashu dans le territoire de Beni, où les besoins humanitaires sont criants.
Ainsi, la Fondation Bakalania appelle les organisations humanitaires, les ONGs et la communauté internationale à intervenir rapidement pour fournir une assistance vitale à ces populations en détresse.
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