Vu la persistance de l’insécurité à l’Est de la République démocratique du Congo, le député national Iracan Gracien de Saint-Nicolas envisage d’initier une motion de censure contre le gouvernement Sama Lukonde, dès l’ouverture de la session parlementaire de Mars.
L’élu de la ville de Bunia, en province de l’Ituri, juge d’incompétent ce gouvernement dit « des warriors », estimant qu’il a failli à ses missions dont le rétablissement de la paix à la partie orientale.
À l’en croire, c’est sous le gouvernement Sama Lukonde que le M23 est réapparu pour conquérir de centaines d’entités dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, occasionnant ainsi des déplacements massifs des populations civiles qui, malheureusement, vivent sans assistance aucune.
« Dès l’ouverture de la session de mars, je vais initier une motion de censure contre le gouvernement pour avoir failli à la gestion de la sécurité nationale. Le gouvernement de la République a montré sa limite dans la gestion de la sécurité. Nous avons perdu une partie du territoire congolais. Il y a aujourd’hui mort d’hommes en cascade, mais aussi un déplacement massif des populations et cela montre clairement que le gouvernement doit rendre le tablier. Il est donc, important que nous puissions initier une motion de censure contre ce gouvernement », indique-t-il.
Ce membre du parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, appelle ses collègues députés, quelque soit leur tendance politique, à s’approprier cette motion de censure qui vise à changer la gestion du pays qui se trouve agressé par ses voisins.
« Nous allons le soumettre à la signature de tous les députés nationaux et c’est aussi le temps de voir qui est ce député national, qui est en train d’accompagner le mal. Nous devons changer les choses », a-t-il rétorqué.
Depuis la résurgence du M23, la situation sécuritaire demeure très préoccupante à l’Est de la République démocratique du Congo. La ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, est aujourd’hui isolée du reste de la province après que les combattants du M23 ont coupé la route dans tous les coins.
Le gouvernement congolais accuse toujours le Rwanda d’avoir une main noire dans cette guerre imposée par le M23, laquelle occasionne toujours le déplacement massif des populations civiles.
Yannick warangasi, à Goma