De nouvelles recrues des Forces armées de la République démocratique du Congo peinent à vivre dans de meilleures conditions autour de la 34e région militaire en ville de Goma au Nord-Kivu, où ils se retrouvent depuis qu’ils avaient décidé de servir sous le drapeaux de suite de l’appel du Président Félix-Antoine Tshisekedi.
Estimés à plus de mille recrues, filles et garçons vivent dans une situation inhumaine. La députée provinciale Nafisa Ramazani ne lésine sur aucun détail, quand il s’agit de décrire le quotidien de ces personnes, qui se sont “volontairement” engagées à défendre la patrie.
Elle évoque un logement indigne, où ces recrues sont contraintes de vivre sans toilettes ni eau potable et pire, elles sont exposés aux intempéries dont la pluie, qui arrose le ciel de Goma depuis. Dans cette logique douloureuse, “Les recrues féminines sont victimes d’abus inacceptables et souvent pour la nourriture”, regrette l’élue provinciale.
À ceci, un don de sang forcé tous les trois mois, alors qu’ils n’ont que droit à un seul repas par jour. Cette situation met en mal leur santé. Le mal s’installe, ces jeunes rejettés à leur triste sort, se font désormais recruter “clandestinement” par des groupes armés, devenant ainsi une menace directe sur la sécurité nationale de la République démocratique du Congo.
Pendant ce temps, d’autres appels sont lancés au quotidien au travers des calicots placés ça et là et des messages radiophoniques pour réjoindre le rang des Forces armées de la République démocratique du Congo : “L’armée recrute”. Nafisa Ramazani s’interroge alors : “Comment un pays peut-il espérer former une armée forte en exposant ses jeunes à de telles souffrances ?”.
Des enquêtes sont ainsi exigées pour taire ces pratiques “inhumaines”, qui ne favorisent pas la volonté d’autres jeunes de réjoindre les rangs des FARDC, surtout pendant cette période où la République démocratique du Congo subie une agression menée par le Rwanda, sous le label du M23.
Guerschom Mohammed Vicci