La persistance de l’insécurité dans la partie Est de la République démocratique du Congo, et plus particulièrement en province du Nord-Kivu a poussé de nombreuses femmes rurales à se déplacer : elles sont devenues nomades.
La secrétaire exécutive de la Ligue des organisations des femmes paysannes du Congo (LOFEPACO), Zawadi Vihimbira Hakindo a souligné cette situation le mardi 15 octobre, à l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale.
Elle a laissé entendre qu’il est devenu difficile pour les femmes rurales de suivre de manière permanente, leurs activités agricoles, craignant d’éventuelles menaces de la part des rebelles et terroristes qui écument la région.
“La femme rurale n’est pas épargnée par ce qui se passe dans le pays, dans son contexte sécuritaire. Elle rencontre de nombreux défis. Parmi ces défis, l’insécurité fait de la femme rurale, une nomade : elle travaille aujourd’hui d’un côté, demain, de l’autre. Cela réduit ses productions, car l’agriculture demande de la permanence et du temps”, explique-t-elle.
Zawadi Vihimbira Hakindo précise que plusieurs bassins agricoles ont déjà été abandonnés en raison de l’insécurité, causée par différents groupes armés actifs dans la région.
“En tant que LOFEPACO, nous accompagnions les producteurs de riz dans le Graben à Isale. Mais aujourd’hui, cela fait presque deux ans que le bassin a été abandonné. Les zones de production ne sont pas exploitées, ce qui influence négativement la production”, ajoute-t-elle.
La secrétaire exécutive de LOFEPACO plaide pour la restauration de la paix dans les zones menacées, afin de redynamiser les activités des femmes rurales dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
Claudine Mulengya, depuis Butembo