La journée tourne au ralenti au Nord de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu ce lundi 29 janvier 2024, de suite d’un appel de grève seche lancé par les motards et des mouvements citoyens, pour décrier la mesure interdisant leur circulation après 18 heures.
Depuis la matinée, aucun motard n’est visible dans la partie nord et à ceci, tous les transports en commun. Plusieurs écoles de cette partie ont été contraintes de renvoyer les écoliers à la maison, voyant la paralysie qui bat son plein. Autour de 9h, des élèves étaient visibles sur l’axe Afia bora-Mutinga, disant être autorisés de revenir dans leurs familles.
Pendant ce temps, un élève dont la vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux, a été blessé au niveau du pieds et est transporté dans une structure sanitaire, pour des soins appropriés. Selon ces images, l’enfant a été blessé par balles tirées durant les premières heures, pour disperser des manifestants opportunistes.
Plusieurs portes de boutiques et de magasins sont restées fermées, en raison d’une part, de crainte des propriétaires et d’autre, pour l’absence des motards de la circulation.
Contraste : tout semble marcher à la normale au centre ville
Au centre ville de Goma, des motards et des transports en commun sont visibles, travaillant comme au quotidien. Normal car de nombreuses familles vivent au taux du jour, mais cette situation fragilise ce mouvement de grève.
Dans une lutte à deux positions, trouver une solution a toujours été difficile. Si ces motards veulent faire bouger les lignes en faisant revenir les autorités de leur décision, l’unité s’impose. Tous subissent la même décision mais certains travaillent même le jour où ils devraient forcer la main aux autorités. C’est déjà mal engagé !
« Diviser pour mieux regner », les associations de ces conducteurs de moto devraient réfléchir deux fois, si elles veulent revenir à l’ancienne : travailler même après 18 heures. Hormis la voie de l’unité, ces deux jours ne serviront en rien si ce n’est qu’appauvrir davantage les familles déjà pauvres.
Guerschom Mohammed Vicci