La grève des enseignants à Butembo, dans la province éducationnelle du Nord-Kivu II, se radicalise. La synergie des différentes couches sociales, touchées par la misère endurée par les enseignants, appelle tous les professionnels de l’éducation à s’impliquer dans la lutte.
Lors d’une rencontre évaluative de ce mouvement de grève à la permanence du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO) section de Butembo, le jeudi 17, la synergie a promis d’accompagner les professionnels de l’éducation jusqu’à ce que le gouvernement congolais réponde à leurs revendications.
« Il faut comprendre que cette synergie regroupe presque toutes les couches sociales, y compris les enseignants. Depuis longtemps, nous avons vu les enseignants en grève, et il est essentiel que la commune les soutienne. Il n’est pas acceptable que certains aillent à l’école pendant que d’autres revendiquent. Lorsque nous aurons gain de cause, nous irons tous ensemble. Si une année blanche se profile, cela concerne toutes les écoles », déclare Franck Mukenzi, porte-parole de cette synergie.
Cette synergie met en garde toutes les autorités et chefs d’établissement qui menacent les enseignants grévistes dans leur quête de droits.
« Qui peut menacer quelqu’un qui revendique son droit ? La Constitution congolaise est claire : chacun doit pouvoir revendiquer ses droits, bien sûr en respectant la loi. Nous n’avons jamais vu d’enseignants menacer les droits des autres. Lorsqu’ils revendiquent leurs droits, ils doivent être soutenus », ajoute-t-il.
Depuis le 2 septembre, la rentrée scolaire peine à se concrétiser dans les écoles primaires publiques de Butembo. Les enseignants exigent que le gouvernement congolais réponde à leurs revendications, parmi lesquelles figurent la publication de leur véritable listing et la suppression des zones salariales.
Claudine Mulengya, depuis Butembo