L’ONU a dénoncé, mardi 21 mars, la répression croissante des voix critiques au Burundi, après l’arrestation de cinq (5) défenseurs des droits humains.
Les cinq personnes ont été accusées de rébellion, d’atteinte à la sécurité intérieure et au bon fonctionnement des finances publiques.
« Ces accusations semblent uniquement fondées sur leur association avec une ONG internationale de défense des droits de l’homme, Avocats sans Frontières. Travailler avec une organisation non gouvernementale, même non enregistrée au Burundi, n’est pas et ne devrait pas être interdit par la loi burundaise », a déclaré lors d’une conférence de presse, Marta Hurtado, porte-parole du Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, à Genève (Suisse).
« Cette répression de la société civile intervient alors que nous assistons également à une atteinte à la liberté de la presse au Burundi », a-t-elle poursuivi, citant le cas d’une journaliste burundaise, arrêtée et condamnée à 10 ans de prison pour avoir prétendument porté atteinte à l’intégrité du territoire national.
Face à cette répression pour faire taire les voix critiques du pays, les services du Haut-Commissaire Volker Türk exhortent les autorités burundaises à respecter la liberté d’expression et à libérer ces personnes. Il s’agit ainsi d’annuler les accusations portées contre elles. Celles-ci découlent d’un comportement protégé par des droits humains.
Ils demandent également à Bujumbura de créer un environnement sûr et propice au travail des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes, à l’abri des intimidations et des représailles. Il est également important de réviser les lois sur les médias et les organisations à but non lucratif, afin qu’elles soient conformes aux normes internationales.
Keren Miburo