Les coordinations de la société civile du Grand Nord-Kivu, ont décrété pour le mardi 18 juin, une journée de deuil dans cette partie de la province, sous menace sécuritaire.
Cette décision ressort des assises de quatre (4) coordinations du Grand-Nord, tenues samedi 15 juin en ville de Butembo. La société civile a tout d’abord condamné l’insécurité grandissante dans cette région, causée par les Forces démocratiques alliées (ADF).
Tout en démontrant qu’il est « temps que les habitants se prennent en charge, selon les articles 62 et 63 de la constitution congolaise », cette structure citoyenne pense que les personnes majeures devraient être prêtes à combattre aux côtés l’armée congolaise et Wazalendo.
C’est ainsi que ces structures citoyennes décrètent une journée sans activités pour le mardi 18 juin 2024 sur la région allant de Kanyabayonga à Eringeti.
« À la population, la journée du mardi 18 juin 2024, est consacrée au deuil et au culte ou des condoléances, et sera organisée dans toutes les églises et mosquées du Grand Nord-Kivu, en mémoire des victimes de récents massacres vécus dans le territoire de Beni et de Lubero », indiquent les représentants de la société civile du Grand Nord-Kivu.
Et d’en appeler :
« Toute personne majeure doit être prête à combattre aux côtés des forces loyalistes et de Wazalendo, en vue de neutraliser les ennemis qui ont assiégé plusieurs agglomérations et empêché leur avancée. Que la population puisse continuer à alerter sur la présence des ennemis ».
Cette journée sans activités décrétée dans cette partie de la RDC, intervient après les massacres de plus de 30 civils à Maikengo, secteur Bapere en territoire de Lubero par les terroristes ADF.
Aux côtés des morts, plusieurs personnes ont été portées disparues, alors que leurs maisons ont été incendiées par ces terroristes.
Cette nouvelle attaque sanglante a été à la base d’un déplacement massif de la population vers les endroits jugés sécurisés.
Glodi Mirembe