Le Kisoko (petit marché, Ndlr) situé à l’entrée de l’école Cinquantenaire dans le quartier Mugunga au nord-ouest de la ville de Goma, a été la cible d’une bombe durant les premières heures (autour de 6h30) de ce mercredi 07 février 2024.
Les premières sources rapportent qu’aucun dégât humain n’a été signalé, les commerçants n’étant pas encore arrivés sur leur lieu de travail.
Deux bombes dans moins d’une semaine
La ville de Goma et particulièrement le quartier Mugunga, n’est plus épargnée des affres de la guerre d’agression, menée par le Rwanda sous le label du M23. Déjà le vendredi de la semaine passée, une autre bombe est tombée dans le même quartier, faisant deux blessés pris en charge dans des structures sanitaires.
Le point de simlitude entre les deux engins, ce sont les écoles. Pour le vendredi 02 février, c’était tout près de l’école Nengapeta et aujourd’hui, c’est l’entrée du Cinquantenaire. Un regard devrait être porté dans ce sens, pour éviter que des élèves et écoliers soient des victimes de cette guerre sans merci.
Dans cette contrée, les zones peuplées comme les marchés (Kisoko y compris) et les écoles, devraient être évitées durant cette période où les hostilités se concentrent autour de la ville de Goma.
Est-ce un sabotage ?
Cette bombe tombe au lendemain de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature, présidée par le Président Félix-Antoine Tshisekedi. À l’issue de cette réunion, le ministre de la Défense nationale, Jean-Pierre Bemba annonçait que tout était mis en oeuvre pour que Goma ne tombe pas. « Tout est mis en oeuvre pour que la ville de Goma ne puisse pas tomber », expliquait-il.
Les promesse du genre restent les bienvenues dans les oreilles des sourds, une promesse parmi tant d’autres. Les combats se concentrent chaque jour et la ville touristique peine à tenir. Le chef-lieu de la province du Nord-Kivu dépend essentiellement de l’intérieur de la province, pour sa survie. Protéger la ville de Goma alors que d’autres entités passent l’une après l’autre entre les mains de l’agresseur, c’est condamné Goma à la famine.
La pression s’accentue du jour au lendemain sur la ville, où des efforts sont mis en oeuvre pour la protéger. Ces mêmes efforts devraient être mis en place pour ne pas laisser tomber toutes ces entités, qui nourrissent cette ville. L’urgence s’impose dans ce sens.
Guerschom Mohammed Vicci