Les femmes défenseures des droits humains ont plaidé samedi 30 décembre dans une journée de mobilisation du public pour la protection des femmes défenseures des droits humains, organisée par Protection international à Goma pour leurs potection et sécurité.
Ces femmes sont revenues sur les défis auxquels elles sont confrontés. Parmi ces défis, elles ont pointé du doigt la situation sécuritaire, des menaces multiformes, la discrimination, les stéréotypes, l’impunité des auteurs de violation des droits humains entraînant un traumatisme généralisé et à ceux-ci, associer certaines pratiques rétrogrades qui gouvernent des coutumes dont des normes sociales, qui renforcent les inégalités de pouvoir entre les hommes et les femmes.
Un aspect qui gêne l’épanouissement de la femme défenseure, c’est ce regard gênant que la société lui attribue suite à sont impact sur les auteurs de violation des droits humains, qui finissent par la considérer telle une “femme difficile”. Un autre défi a trait au manque de soutien. Des femmes défenseures ont pourtant travaillé pendant de longues années, sans avoir une issue meilleure à la fin de leurs carrières.
Des lois existent pourtant et qui protègent les défenseurs des droits humains. Des édits provinciaux ont existé notamment dans les provinces du Nord et Sud-Kivu et du Maniema. Celui du Nord-Kivu a une particularité du fait que dans son article 6, il consacre son attention sur les femmes defenseures des droits humains.
Néanmoins, ces édits sont sans effet à ce jour du fait de l’existence de la loi numéro 23/027 du 15 juin 2023 relative à la protection et à la responsabilité du défenseur de droit de l’homme en République démocratique du Congo. À ceci, les engagements pris par gouvernent congolais, dont l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
“Les femmes défenseures des droits de l’homme bénéficient d’une protection contre toute menace, de menace ou de toute forme de discrimination liée à son genre, conformément aux instruments juridiques internationaux et nationaux relatifs à la protection des droits de la femme”, stipule l’alinéa 2 de la loi numéro 23/027.
À l’issue de cet atelier, les participants ont recommandé de procéder par une mobilisation communautaire, l’organisation des séances de restitution en famille et dans des communautés, le renforcement de la vulgarisation des lois et des instruments juridiques internationaux dans les milieux ruraux en langues locales et surtout, de sensibiliser les professionnels des médias pour faciliter la vulgarisation des messages.
Guerschom Mohammed Vicci