Les heures matinales de ce lundi 19 février ont été mouvementée dans La ville de Goma. À la base, une manifestation populaire annoncée par les mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu pour dénoncer la complicité internationale autour de la guerre d’agression menée par le Rwanda, sous le label du Mouvement du 23 mars, M23.
Les drapeaux du Rwanda, des USA et de la France ont été brûlés par les manifestants en colère, au motif de leur soutien aux terroristes du M23 qui est en train de larguer des bombes sur la cité stratégique de Sake et la Goma, occasionnant de graves dégâts matériels et humains.
Après avoir saboté ces drapeaux au rond-point Signers, les manifestants ont pris la direction de Sake, choisie comme point de chute afin d’inciter le chef de l’État de mettre fin à cette guerre imposée à la République démocratique du Congo par le Rwanda, sous couvert du M23.
Ces mouvements citoyens et groupes de pression sont été arrêtés au niveau du rond-point CCLK au quartier Mugunga, en raison de la zone opérationnelle.
Dans leur mémorandum lu sur place, ils demandent au Vice-premier ministre, ministre de la Défense nationale, Jean-Pierre Bemba Gombo et le chef d’état-major général des FARDC, de venir s’installer définitivement à Goma, afin de suivre de près la situation sécuritaire, devenue très précaire ces jours-ci.
»Nous demandons au ministre de la défense et au chef d’état-major général des FARDC, de venir installer leurs quartiers généraux à Goma. Au président de la République, nous lui demandons de fermer les ambassades de tous les pays, accusés de soutenir le M23 », ont-ils demandé.
En dépit de l’interdiction par le maire policier de Goma, la marche a bel et bien été tenue et s’est clôturée sans casse. La police a été visible dans tous les coins chauds de la ville, mais n’a pas tiré sur les manifestants.
Yannick WARANGASI