Des jeunes de différents quartiers et associations de la société civile de Goma ont discuté jeudi avec les autorités militaires et acteurs politiques, de l’importance de renforcer la collaboration civilo-militaire. Cette collaboration semble avoir été ébranlée après les récents événements tragiques du 30 août, attribués à des éléments incontrôlés des Forces armées de la RDC (FARDC).
L’objectif de cette rencontre était de rebâtir la confiance et empêcher que le manque de communication entre militaires et civils ne profite à l’ennemi, en ces temps où l’unité est cruciale.
« Si nous les civils restons en conflit avec les autorités militaires, nous risquons de laisser l’ennemi tirer avantage de ces mauvaises relations », a expliqué Guel Mamlaka, organisateur. « Aucune bataille n’a été gagnée sans le soutien préalable de la population », a-t-il rappelé.
De son côté, le Général-major Bruno a appelé la jeunesse à ne pas se laisser manipuler psychologiquement par cette guerre, imposée au pays par le Rwanda. « Le type de guerre que nous menons est asymétrique. L’ennemi cherche à nous diviser de l’intérieur », a-t-il prévenu.
Il est essentiel de rebâtir un climat de confiance entre l’armée et la population, pour ne pas tomber dans ces pièges.
L’acteur politique Jamal Usseni a insisté sur les droits et devoirs de chacun, pour une collaboration réussie. « Une armée, aussi puissante soit-elle, ne peut gagner sans le soutien de son peuple. Et un peuple, aussi prospère soit-il, n’est pas en sécurité sans son armée pour le défendre », a-t-il déclaré.
Tous se sont accordés sur la nécessité de reprendre les territoires de la province du Nord-Kivu actuellement occupés par le M23, soutenu par le Rwanda et l’Ouganda. La collaboration civilo-militaire sera décisive pour reconquérir ces zones et ramener la paix.
Guerschom Mohammed Vicci