Le mouvement “Extinction rebellion Université de Goma” s’est livré ce samedi 13 mai, à l’évacuation des immondices se trouvant au marché Olive Lembe Kabila, dit “Alanine” de la commune et ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
À en croire Christophe Amisi, artiste et activiste dans ce mouvement, cette action rentrait dans le cadre climatique et surtout, d’éviter les maladies qui pourraient surgir, de suite de cette insalubrité.
“C’est l’une des poubelles les plus insalubres de la ville. Il y a beaucoup de maladies qui sont venues d’ici, il y a beaucoup de pollutions, alors, il faut juste vivre dans cette contrée pour comprendre que c’est très nefaste en terme de pollution de l’air, mais aussi en terme de maladie que ceci pourrait générer”, traduit Christophe Amisi.
Celui-ci renseigne que faire le premier pas était un atout majeur, pour la mobilisation des usagers de ce marché public, et les personnes qui entourent cet espace.
“On s’est dit que ce serait important de faire le premier pas. Le premier pas consiste à évacuer, à mobiliser la communauté, à mobiliser ceux qui polluent cet environnement, à savoir les marchands mais aussi la population environnante parce qu’il y a des gens qui viennent de partout, du quartier, du menage et qui amènent leur saleté ici. On les a mobilisés pour des fins de prise de conscience”, précise cet activiste.
Où se trouve la faille de la non évacuation de cette poubelle ?
Celui-ci souligne que les vendeurs de ce marché payent au moins les taxes journalièremement pour l’évacuation de ces immondices, néanmoins, l’argent percu est clairement utilisé pour autre chose.
“On a compris que les marchands payent quand-même des contributions hebdomadaires, pour l’évacuation de ces déchets mais que cet argent n’est pas affecté à des fins prévues. Donc, Il y a une certaine forme de mégestion auprès de l’autorité qui répond directement à cette responsabilité’, lance-t-il.
Si les taxes sont payées, qu’est-ce qui bloque l’évacuation de ces immondices?
Les taxes sont évidemment payées par les marchands du marché Alanine et c’est là où tout bloque. Selon le vice-président de cet espace public, Clément Murhula que nous avons interrogé, ceux-ci ne s’acquittent de la “timbre communale”, dans laquelle devrait ressortir une rétrocession pour l’évacuation de ces déchets.
“La taxe que les mamans payent, ne concernent pas l’évacuation des immondices. Elles payent la timbre communale et c’est 200 fc par jour. Elles sont peut-être dans la confusion. L’État a la responsabilité d’entretenir où ces taxes sont recoltées. Dans ces 200 fc, il doit y ressortir la rétrocession pour assainir là où on recouvre”, éclaircit le vice-président.
Vu que la rétrocession n’est pas jusque-là faite de la part de la commune de Goma pour évacuer ces immondices, Clément Murhula réitère la proposition d’accorder une semaine de recolte de ces “deux cents (200) francs congolais”, à l’administration du marché pour cette fin.
Le mouvement “Extinction rebellion Université de Goma” promet de poursuivre ces genres d’action que cela soit sur terrain que dans des bureaux, dans le souci de contribuer efficacement à l’éducation climatique, facteur de lutte contre le changement climatique qui menace l’humanité.
Guerschom Mohammed Vicci