Le Président national du parti politique Démocratie chrétienne fédéraliste Nyamwisi (DCF-N) plaide pour l’organisation d’une « session spéciale » d’enrôlement des populations civiles, restées dans les entités sous contrôle des rebelles du M23/RDF dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, (Nord-Kivu). Il fait ce plaidoyer après l’acquisition de sa carte d’électeur ce jeudi 16 mars 2023 en ville de Butembo.
A en croire l’honorable Simon Muhayirwa Kazungu, nombreux habitants des territoires affectés par la guerre d’agression rwandaise sont écartés du processus de révision du fichier électoral faute de déploiement des kits d’enrôlement dans leurs milieux respectifs. Il estime, à cet effet, que la CENI ne doit pas limiter les opérations d’enrôlement des électeurs aux sites des déplacés pendant que nombreux autres civils éligibles à ces opérations de la RFE (Révision du fichier électoral) restent dans les zones occupées par les M23/RDF, ignorant leur sort.
« Nous avons un sérieux problème au Nord-Kivu. Nous avons nos compatriotes qui sont dans le Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, et qui sont dans les entités sous occupation du Rwanda avec ses supplétifs du M23, on doit penser à ces gens là, parce qu’ils sont aussi des Congolais, ils ont droit à leurs cartes d’électeurs, ils ont aussi surtout droit, de se choisir leurs représentants« , a-t-il déclaré.
Depuis le début des opérations d’enrôlement et d’identification des électeurs dans la troisième Aire opérationnelle (AO3), la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’a fait aucune communication au sujet de l’enrôlement des habitants qui sont restés dans leurs villages et localités en dépit des combats opposant les rebelles du M23/RDF aux forces régulières congolaises. Seuls, les déplacés s’enrôlent dans certains sites. Il s’agit notamment de ceux cantonnés à Kanyaruchinya, en territoire de Nyiragongo et dans la cité de Kanyabayonga, en groupement Mutanda, dans le territoire de Rutshuru.
Le président national du parti politique Démocratie chrétienne fédéraliste Nyamwisi (DCF-N) craint ainsi, que les territoires touchés par cette guerre d’agression rwandaise soient pénalisés lors de la répartition des sièges. Et celà, pour avoir enrôlé peu d’électeurs, suite, notamment aux contraintes sécuritaires.
Didy Vitava