Différentes questions d’actualités au sein du Parc national des Virunga (PNVi) ont été au centre d’un café de presse animé ce vendredi 1er novembre à Goma au Nord-Kivu, par l’Institut congolais de la conservation de la nature (ICCN).
Et parmi, le dossier brûlant de Nzulo, au coeur de la campagne “Nzulo n’est pas à vendre“. Méthode Uhoze des relations extérieures au sein du PNVi a d’abord insisté que l’ICCN appartient à l’État congolais et qu’au stade actuel, la solution est bel et bien trouvée. “Le gouvernement a trouvé solution à la question de Nzulo parce qu’il a rendu un arrêt, qui a reconnu que cet espace fait partie du Parc”, a indiqué Méthode Uhoze.
La messe étant déjà dite sur ce dossier, il invite toutes les personnes concernées de près ou de loin, de rentrer sur le rail. “C’est à chacun de s’exécuter”, suggère-t-il, pour respecter la décision prise par la justice.
Parlant de la campagne “Nzulo n’est pas à vendre” inscrite dans une phase de trois mois mais renouvelable, le souci est d’amener les populations à se conformer. “Nous avons lancé cette campagne pour que tout celui qui n’est pas informé, soit informé”, et s’ouvre à la perspective qu’elle s’étende. “Tant que la dernière personne ne sera pas informée de la vérité sur Nzulo, la campagne ne prendra pas fin”, insiste l’ICCN.
Dans ce dossier, l’Institut congolais de la conservation de la nature voit non seulement des tentatives de politisation mais aussi et surtout, des questions économiques. Il prévient que l’acquisition des parcelles dans cette entité au travers certains titres, ne sera prise en compte. “Les gens sont en train de les appeler “titres” mais nous, on les appelle des papiers”, suivant les prescrits de la loi sur la conservation en son article 25, qui stipule : “Un titre délivré dans une aire protégée est nul”.
Récemment, la notabilité de Nzulo avait qualité la campagne “Nzulo n’est pas à vendre” de l’ICCN de “désinformation”. Me Justin Kakese, l’un des avocats de la population de Nzulo avait laissé entendre que les terres de Nzulo ne faisaient pas partie du Parc national des Virunga, selon l’acte des terres indigènes de 1945.
L’acte évoqué reprend les engagements pris par la Commission installée en 1947, et qui a pris ses fonctions en 1948. Elle avait pour mission de gérer les litiges entre les chefs coutumiers et le Parc national des Virunga. De ce fait, des consultations ont été menées.
Le chef coutumier de Nzulo avait alors posé le problème, après la démarcation du Parc national des Virunga. La plainte concernait les 4 collines autour de Nzulo, qui ne font pas partie du domaine et qui devraient être fréquentées par la population.
Pour le rassurer que ces collines pouvaient être exploitées par la population sans être inquiétées par les gardes de l’ICCN, des engagements ont été alors signés et constituent ce qu’on appelle “Acte de gestion des terres indigènes”.
Entre 1925 et 1934, le Parc national des Virunga n’avait pas des terres. Dans cet intervalle, il était question d’acquisition des espaces. Ce n’est qu’entre 1934 et 1935, que les premières démarcations ont été définies et cela, au lendemain des actes de cession signés avec les chefs coutumiers.
Guerschom Mohammed Vicci